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Trois prix récompensent la recherche oenologique
Le Prix Grand Chêne est remis au dossier qui répond le mieux aux critères de sélection. Le Prix Chêne-LiègeChêne-Liège s'adresse plus particulièrement aux travaux portant sur le bouchon. Le Coup de cœur est remis lorsqu'un dossier a retenu l'attention sans pour autant remplir toutes les conditions pour remporter le Prix Grand Chêne. Celui-ci s'élève à 5000 euros contre 3000 euros pour le Prix Chêne-Liège et le Coup de Cœur. Un candidat ne peut recevoir qu'un prix.
Les candidats sont des chercheurs individuels ou des équipe de recherche. Les étudiants peuvent aussi se présenter. La moyenne d'âge est de vingt-cinq à trente ans mais il n'y a aucune limite. La moitié des candidatures sont féminines, ajoute Bérengère Creton, contact presse à l'Académie Amorim.
Biologie, chimie mais aussi ethnologie
"Pour le moment, une dizaine de personnes nous a contacté pour des renseignements ou pour retirer un dossier, indique Bérengère Creton. La plupart des candidatures nous parviendront une ou deux semaines avant la clôture des inscriptions."
Les postulants soumettent au jury du concours une thèse, des travaux ou des ouvrages publiés portant sur l'œnologie ou le liège. Les domaines éligibles dans lesquels sont étudiés ces sujets sont nombreux : biologie, chimie mais aussi ethnologie, sociologie, économie, sémiologie. En général, il s'agit majoritairement de thèses ou de projets de recherche. Les ouvrages sont plus minoritaires.
Selon la nature des candidatures, les dossiers comprennent le CV, les motivations et l'introduction des travaux du candidat ainsi qu'une synthèse de son ouvrage. Les candidatures en langue étrangère devront parvenir au plus tard le 2 mai pour être traduite en français avant la date de clôture des inscriptions.
Sujets d'actualités
Les critères de sélection sont entre autres la rigueur de la démarche et le caractère d'actualité. Sont considérés comme des exemples de sujets d'actualité ceux qui traitent du remplacement des bouchons de liège par des capsules, des effets de la caniculecanicule 2003 sur la production viticole ou encore de la concurrence du vin sur le marché mondial.
Plus d'une vingtaine de personnes composent le jury international. L'Europe (Belgique, France, Portugal, Italie, Espagne), l'Amérique (Argentine, Etats-Unis, Brésil, Canada) et l'Australie y sont représentées.
Le jury est également riche en professions. Il est composé de directeurs de centre de recherche et de sociétés, de professeurs, de journalistes, d'institutionnels, d'œnologuesœnologues, d'écrivains, d'éditeurs ou encore de président d'association. "Cette diversité permet d'appréhender tous les sujets décrétés aptes à concourir et d'effectuer une sélection la plus objective possible", souligne Bérengère Creton.
D'anciens lauréats dans le jury
Cinq membres réalisent une présélection des candidatures pour "retirer celles qui ne seraient pas viables", explique Bérengère Creton. Les candidatures restantes sont ensuite examinées et notées sous couvert de l'anonymat par l'ensemble du jury. A ces voix s'ajoute la voix commune à d'anciens lauréats de l'Académie Amorim, réunis au sein d'un club.
La remise des prix s'effectuera en Espagne le 8 novembre 2004. Les lauréats pourront utiliser la dotation financière pour leurs travaux de recherche comme bon leur semblera.
En terme d'évolution depuis la première édition du concours en 1992, Bérengère Creton note une augmentation du taux de participation autant française qu'étrangère, grâce au relais des médias, notamment.
L'an dernier, trois chercheurs français ont été récompensés. Il s'agit de : Dominique Roujou de Boubée a reçu le Grand Prix pour ses travaux de "Recherches sur la 2-méthoxy-3-isobutylpyrazine dans les raisinsraisins et dans les vins". Le Prix Coup de Coeur est revenu à Gérard Liger-Belair, pour son travail sur la "Physique des bulles de champagne". Une mention spéciale a été attribuée à Laurence Fabbri pour ses recherches sur la "Dynamiques qualitatives des territoires viticoles".
L'Académie Amorim a été fondée en 1992 par le groupe Amorim, numéro un mondial du secteur du liège.