Pourquoi ne pas exploiter l'énergie générée par les vibrations des trains sur les rails, les cahots des voitures sur l'autoroute, et le passage de milliers d'usagers dans les couloirs et les escaliers du métro ? Et si le simple fait de marcher dans les bureaux ou chez nous apportait l'énergie nécessaire à l'éclairage de nos lieux de vie ?

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    Les usagers du métro aux heures de pointe : une formidable source d'énergie !(Crédits : The Facility Architects, Londres)

    Les usagers du métro aux heures de pointe : une formidable source d'énergie !(Crédits : The Facility Architects, Londres)

    L'un des nombreux systèmes permettant de tirer parti des vibrations pour produire de l'électricité :<br />Des capteurs piézoélectriques (cercles blancs) sont placés sur les rails pour exploiter les vibrations générées par les trains L'énergie convertie est stockée et assure l'éclairage de la gare<br /> (Crédits : The Facility Architects, Londres)

    L'un des nombreux systèmes permettant de tirer parti des vibrations pour produire de l'électricité :
    Des capteurs piézoélectriques (cercles blancs) sont placés sur les rails pour exploiter les vibrations générées par les trains L'énergie convertie est stockée et assure l'éclairage de la gare
    (Crédits : The Facility Architects, Londres)

    La société The Facility Architects, basée à Londres, compte bien tirer profit de cette idée datant déjà de plusieurs années : transformer les battements de cœur de nos cités en énergie électrique. Pour ce faire, elle prévoit d'équiper un building en technologies novatrices permettant de récupérer une partie de la manne urbaine : lorsque des personnes marcheront sur un sol « sur ressorts », ce dernier transformera l'énergie dépensée dans leurs pas en électricité, un courant qui servira ensuite à illuminer les pièces de l'édifice. Pour ce faire, la compagnie pourrait bien avoir recours à un dispositif actuellement développé par l'université de Hull, censé pouvoir convertir au moins 50% des six à huit watts générés en moyenne par la marche.

    Le directeur de The Facility Architects, Clair Price, se plaît à imaginer un monde où ces techniques de « recyclagerecyclage de l'énergie urbaine » se généraliseraient : « Les dizaines de milliers de personnes qui empruntent le métro et les gares aux heures de pointe sont une formidable source d'énergie. A l'heure actuelle, tout cela est gaspillé ! »

    La compagnie travaille actuellement avec des groupes de recherche universitaires, afin de mener à terme deux prototypes de systèmes tirant profit des vibrations. Le premier est un escalierescalier dont les marches sont équipées de technologies hydrauliques ou piézoélectriquespiézoélectriques, permettant de convertir l'énergie des pas en électricité. Le second prototype est un système d'éclairage sans fil muni de petits générateurs, dont les composants sont conçus pour résonner à la fréquence des vibrations environnantes. Cette résonancerésonance permettrait soit de mettre en mouvementmouvement un aimantaimant associé à une bobine, soit de jouer sur une structure cristalline présente à l'intérieur, et ainsi de générer du courant. Des diodes lumineuses reliées à l'ensemble pourraient par exemple éclairer les caténaires des chemins de ferfer ou l'intérieur des gares. Les trains n'auraient alors plus qu'à se charger des vibrations !