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10 à 15% des toutes jeunes mamans souffrent de ce mal étrange : le baby-blues ou dépression post-nataledépression post-natale. Dans les 3-4 jours qui suivent la naissance du bébé, en pleine euphorieeuphorie générale, c'est l'angoisse, les larmeslarmes, de nouvelles responsabilités, simplement la peur d'être mère... et le nourrisson est presque mis à l'écart. Bref, un passage délicat où les hormoneshormones de la femme mettent l'organisme sans dessus dessous !
Suite à la découverte récente de l'implication de la CRH, ou corticolibérine, dans l'anxiété, les chercheurs de l'Université de Wisconsin-Madison ont voulu en savoir plus. Ils ont d'abord constaté, chez les souris, que les mères allaitantes présentaient de faibles taux de CRH... et qu'elles étaient capables du pire pour jeter en dehors du nid l'intrus qui osait s'approcher des souriceaux.
Mais, comme les scientifiques le décrivent dans la revue Behavioral Neuroscience, lorsqu'ils ont placé un mâle dans une cage de souris allaitantes, seules celles qui n'avaient pas reçu d'injection de CRH ont défendu leurs progénitures. Et les autres ? Tétanisées de peur !
Pour les chercheurs, il n'y a donc pas de doute sur une relation entre les faibles concentrations de CRH et l'agressivité des mères à défendre leurs petits. Néanmoins, ils reconnaissent qu'ils ne savent pas comment le processus biologique fonctionne. Est-ce la lactation qui stimule le cerveaucerveau afin qu'il produise moins de corticolibérine ? Ou les cellules du cerveau qui deviennent moins réceptives à l'hormone libérée par l'hypothalamushypothalamus ?...
Les biologistes sont formels : leurs travaux suggèrent que la CRH est un élément important dans le comportement de protection des nouveaux-nés. Or, l'état dépressif est souvent, quant à lui, marqué par la forte présence d'hormones liées au stressstress, lesquelles ne favorisent pas une chute du taux de corticolibérine, au contraire !
Un traitement à l'avenir ? Si le rôle de la CRH se confirme dans l'apparition du baby-blues chez la femme, on pourrait imaginer des médicaments qui entraînent une baisse de sa concentration. Mais d'autres recherches sont encore nécessaires.