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Un projet britannique d'identification des causes de diverses maladies
L'initiative vise à identifier les causes premières de maladies spécifiques en décodant, pour chaque participant, son information génétiquegénétique ainsi que les données relatives à son stylestyle de vie et à son environnement. Comparée ensuite aux maladies qui surviendront chez les participants, cette information devrait aider - du moins les chercheurs l'espèrent-il - à mieux comprendre ces affections.
"Rien de similaire n'a été entrepris auparavant à une telle échelle et avec un tel degré de précision
", explique le professeur Rory Collins, chercheur responsable du projet Biobank et professeur de médicine et d'épidémiologie à l'université d'Oxford. "L'on sait depuis longtemps que le risque de contracter une maladie spécifique implique bien souvent une combinaison de divers éléments - environnement, style de vie, gènesgènes et chance - mais toutes les études réalisées à ce jour sont restées limitées, de sorte que nous ne disposons toujours d'aucune vision claire de la façon dont ces différents éléments interagissent. De par son amplitude et son souci du détail, l'initiative UK Biobank va permettre d'étudier ensemble plusieurs facteurs de risquefacteurs de risque différents, chacun d'entre eux pouvant n'avoir que des effets minimes sur la probabilité de contracter une maladie particulière
".
Les participants sont soumis à un examen médical standard, avec échantillon de sang et d'urine, et reçoivent un questionnaire sur leur mode de vie. Ils seront ensuite suivis et contrôlés durant 50 ans.
"UK Biobank est un projet de longue haleine
", a déclaré le professeur Collins, "et la démarche des participants s'apparentera donc un peu à celle des donneurs de sang - vous n'en bénéficierez probablement pas, mais d'autres oui : ce seront, dans ce cas, vos enfants et vos petits-enfants
".
L'échelle du projet a nécessité le développement de nouveaux systèmes capables de gérer la quantité de matériel biologique à traiter. Une fois le sang séparé et stocké, l'on disposera de quelque dix millions d'échantillons stockés entre moins 80 degrés et moins 200 degrés centigrade, avec près de 1.000 nouveaux échantillons réceptionnés chaque jour.
Le projet est réalisé en coopération avec le Service national de santé du Royaume-Uni, et plus de 20 universités britanniques ont contribué à la conception du programme. En outre, huit à dix centres d'évaluation ouvriront dans le pays lorsque le projet sera lancé à l'échelle nationale.