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C'est en tous cas ce que révèlent des chercheurs de l'Université de Dallas, au Texas, ce mois-ci dans la revue The American Journal of Psychiatry. Ils ont ainsi comparé les cerveaux, grâce à un examen postmortem, de sujets n'ayant jamais présenté de problèmes psychiatriques à ceux de 3 groupes d'individus : certains atteints de dépression grave, d'autres de troubles bipolairestroubles bipolaires, et les derniers de schizophrénieschizophrénie.
Le thalamusthalamus, objet de cette étude, n'intervient pas uniquement dans nos émotions comme l'explique le Dr. German : « il est comme une sorte de 'secrétaire' pour le cortexcortex cérébral, la région du cerveaucerveau qui contrôle toutes sortes de fonctions importantes telles que la vue, la marche, le mouvement, la pensée et la mémoire ». En réalité, la quasi-totalité des informations qui vont au cortex passent par le thalamus !
Or, la découverte est plutôt inattendue. « Elle soutient l'hypothèse selon laquelle des anomaliesanomalies structurales dans le cerveau sont responsables de la dépression » s'en étonne même le Dr Dwight German, professeur de psychiatrie à l'Université du Texas.
« Si leur cerveau est différent, les individus se comportent différemment... La dépression étant un trouble émotionnel, il y a un sens au fait que la région impliquée dans la régulation des émotions soit physiquement différente » poursuit le spécialiste.
En effet, grâce à un système d'imagerie informatisé complexe, les scientifiques ont pu compter méticuleusement le nombre de cellules nerveuses. Résultat : sur l'ensemble des cerveaux étudiés, seuls ceux des grands dépressifs portaient un surnombre de neuronesneurones thalamiques d'environ 31% par rapport à la moyenne... De plus, leur thalamus avait un volume supérieur.
Une étude qui pourrait bien bouleverser les idées reçues à propos des personnes atteintes de grave dépression...