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Embryon à un stade très précoce
Il s'agit là de la première application de la loi sur la bioéthiquebioéthique promulguée en juillet 2004, à savoir l'autorisation de la recherche sur des embryonsembryons humains congelés surnuméraires conçus in vitroin vitro et sans projet parental.
Insistant sur le caractère transitoire de la mesure, M. Douste-Blazy a expliqué que cette dernière a été prise afin de veiller à ce que les chercheurs puissent entamer leurs travaux de recherche sur des cellules souches embryonnairescellules souches embryonnaires avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi au printemps 2005. "D'ici là, les chercheurs utiliseront des embryons importés de l'étranger", a déclaré le ministre.
La recherche sur les cellules souches soulève des "espoirs thérapeutiques considérables" chez les personnes souffrant de problèmes cardiaques, de diabètesdiabètes et de la maladie de Parkinsonmaladie de Parkinson, a déclaré M. d'Aubert lors d'une conférence de presse. Comme ce type de recherche "revêt une importance mondiale", il aurait été irréaliste de chercher à s'y opposer, a-t-il expliqué, ajoutant qu'il était "important pour la recherche de disposer d'un système judiciaire qui nous permette de progresser dans ces secteurs très prometteurs."
Aux termes de la nouvelle loi, les chercheurs français seront habilités à "travailler sur des embryons surnuméraires qui ne sont soumis à aucun projet parental". Les ministres ont souligné que bon nombre des cellules souches proviendraient d'ovulesovules fécondés de cinq ou six jours.
M. Douste-Blazy a également annoncé le lancement d'un inventaire précis de tous les embryons humains congelés à ce jour en France, dont le nombre est estimé à plus de 118000. Selon M. Douste-Blazy, 55% de ces embryons s'inscrivent toujours dans le cadre d'un projet parental. "Il est donc hors de question de les utiliser", a-t-il déclaré, avant de réaffirmer son opposition au clonageclonage humain et de rappeler aux journalistes que la loi sur la bioéthique en fait "un crime contre l'espèceespèce humaine".
Réagissant à cette annonce, le professeur René Frydman, "père" du premier bébé éprouvetteéprouvette français, a félicité le gouvernement d'avoir signé le décret: "Cela nous permettra en France de travailler sur ce qui, à mes yeuxyeux, devrait constituer une étape majeure de la médecine, aussi importante que la découverte de l'antibiotiqueantibiotique."