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Valentina Krachmalnicoff en compagnie de Martijn Schellekens, un autre thésard, en pleine vérification de la longueur de corrélation entre atomes d’hélium. © CNRS Photothèque / Jérôme Chatin
Lancé en 2007 par l'entreprise L'Oréal, la Commission française pour l'Unesco et l'Académie des Sciences, le programme « Pour les femmes et la science » distribue des bourses à des étudiantes en troisième cycle. Les prix, de 10.000 euros chacun, sont attribués à des chercheuses sélectionnées par un jury et travaillant dans les domaines de la biologie, de la chimie, de la médecine, de la physique et des sciences de l'ingénieur. La remise des prix a lieu ce lundi 8 octobre à l'occasion du premier jour de la Fête de la science, à la Cité des sciences de La Villette, à Paris.
La faible place des femmes dans la recherche scientifique préoccupe de nombreux gouvernants. Dans l'ensemble des pays du monde, la proportion est le plus souvent largement inférieure à 50 %. En France, elle reste aux alentours du tiers dans le secteur public et bien au-dessous dans les entreprises privées. Des actions sont régulièrement menées pour atténuer ce déséquilibre. L'Unesco est engagée dans cette voie. Tous les deux ans, l'organisme international (là aussi en partenariat avec L'Oréal) remet cinq prix à cinq femmes scientifiques, une par continent.
En étudiant les interactions sociales des poissons, en l’occurrence le bar, Carole Di Poï a mis en lumière l’effet des conditions de vie des animaux, comme la surpopulation et la dominance, sur la manière dont ils interagissent. © L’Oréal
Une sélection de haut niveau
Gaëlle Andreatta, physicienne, travaille au CEA (Commissariat à l'énergie atomique) de Saclay, près de Paris, s'intéresse aux nanoparticulesnanoparticules et cherche à en contrôler l'assemblage en les assemblant sur des films, par exemple des bulles de savon.
AngéliqueAngélique Besson-Bard, biologiste à l'université de Bourgogne, détermine l'effet sur les végétaux du cadmium présent dans le sol.
Katharina Breme, chimiste, travaille à l'université de Nice-Sophia-Antipolis sur les arômes et les parfums, sur la manière de les extraire et d'en comprendre l'effet sur nos sens.
Cécile Clément, doctorante en génie civil à l'Institut National Polytechnique de Lorraine (Nancy)., voudrait éviter que les falaises ne s'écroulent en déterminant avec davantage de précision comment les variations thermiques y créent des fractures.
Carole Di Poï est neuro-éthologue à l'université Claude BernardClaude Bernard (Lyon) et se demande comment le stressstress social influe le comportement du bar d'élevage.
Marie-Laure Grillon, spécialisée dans les neurosciences cognitives à l'université Paris-VI, s'attaque à la schizophrénieschizophrénie et en éclaire les bases biologiques.
Valentina Krachmalnicoff, physicienne à l'université de Paris-Sud (Orsay), est plongée dans la mécanique quantiquemécanique quantique et a vérifié que les fermionsfermions (les particules de matièrematière) ont horreur de voyager ensemble.
Estelle Piot étudie la mécanique des fluides à l'Onera de Toulouse et pourrait bien trouver un moyen de réduire la consommation des avions de ligne en permettant de mieux comprendre les effets des micro-rugosités présentes à la surface des ailes sur l'écoulement de l'airair.
MarjolaineMarjolaine Vareille, microbiologiste à l'université d'Auvergne (Clermont-Ferrand), décortique la stratégie de la bactériebactérie Escherichia coliEscherichia coli entérohémorragique (EHEC), un puissant agent pathogènepathogène qui se glisse dans de la viande avariée ou dans des formages au lait cru.
Michela Zucchola, biologiste à l'Institut Curie (Paris), analyse la division des cellules pour déterminer comment interviennent certaines protéinesprotéines, qui, à l'ordinaire, régulent les échanges entre le noyau (où résident les chromosomeschromosomes) et le cytoplasmecytoplasme (le reste de la cellule).