au sommaire
Les images de trajectoires d'électrons, à droite celle interprétée comme résultant de la présence d'une ligne de tourbillon (Crédit : Humphrey Maris et Wei Guo).
L'observation de la trajectoire de particules chargées individuelles n'est pas une chose nouvelle. En fait, cela fait des dizaines d'années que des techniques comme celles des chambres de Wilson ou des chambres à bulles ont fourni aux physiciensphysiciens des particules des connaissances précieuses sur le monde des particules élémentaires. De même, les détecteurs modernes comme ceux mis au point par le prix Nobel Georges CharpakGeorges Charpak permettent depuis longtemps de suivre les détails des trajectoires des particules produites lors des collisions dans les accélérateurs.
La performance des deux chercheurs est quand même notable car la vidéo obtenue l'a été avec une vidéo caméra courante, et à partir d'une technique simple. Les électrons traversant un réservoir d'hélium superfluide provoquent naturellement des petites bulles de 40 angströms, ce qui n'est évidemment pas visible à l'œilœil nu. L'astuce a été d'envoyer des ondes sonores dans le superfluide, lesquelles ont provoqué l'amplification de la croissance des bulles. Une technique stroboscopique consistant à illuminer le réservoir par flashes courts et peu intenses, pour ne pas chauffer le superfluide, suffit alors pour que la caméra détecte les nouvelles bulles ayant moins d'une dizaine de micronsmicrons.
Ce qui est nettement moins trivial est l'observation de trajectoires torsadées. Ce pourrait être l'effet de lignes de tourbillonstourbillons caractéristiques d'un fluide quantique.