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Le 19 septembre 2008, une défaillance des connexions des aimants supraconducteurs du LHC entraînait une importante fuite d'hélium. Sans gravitégravité en elle-même, cette panne était tout de même bien plus importante que la tentative de piratage informatique du LHC. Malheureusement, pour le programme scientifique du LHC, la défaillance de certains des éléments du secteur 3-4 du plus grand collisionneur de protonsprotons du monde allait se révéler préoccupante. En soi, la réparation des dégâts ne soulevait aucun problème. Mais, s'il s'avérait nécessaire, l'examen, voire la modification, de tous les éléments de l'anneau de 27 kilomètres de circonférence occasionnerait un sérieux retard bien gênant. Les chercheurs européens, en effet, sont conscients que leur concurrent direct pour la chasse au boson de Higgsboson de Higgs, le Tevatron américain, aurait eu dans ce cas de bonnes chances de leur griller la politesse.
Au début de l'année 2009 une solution moyenne fut trouvée et, selon toute vraisemblance, les premières collisions auront lieu à la fin de cette année et se poursuivront pendant l'hiverhiver. Au mois d'avril dernier, le remplacement du derniers aimant dipolaire supraconducteur a été effectué, comme on peut le voir sur la vidéo présentée ici.
Depuis le 14 novembre 2008, 54 aimants ont été remontés et redescendus dans le secteur 3-4, 1 aimant dans le secteur 1-2 et 1 aimant dans le secteur 6-7. Pour la descente du dernier dipôle supraconducteur du 16 avril 2009, Pascal Brunero, surveillant des travaux dans le groupe EN/HE en charge du transport et de la manutention, répond à une interview. Crédit : CERN audiovisual service
Un système fiabilisé
Au total, 54 aimants ont été retirés du secteur 3-4, là où s'était produit l'accidentaccident de septembre 2008. Parmi ceux-ci les 16 qui avaient subi des dommages peu importants ont été rénovés et remis dans le tunnel. Quant aux autres, ils ont été remplacés par des aimants de rechange et seront eux-mêmes rénovés pour servir de pièces de rechange.
Les ingénieurs vont maintenant se concentrer sur la connexion des aimants remplacés, l'installation de systèmes permettant de surveiller de plus près la machine en cas de défaillances similaires et enfin la mise en place de soupapes supplémentaires pour les dispositifs contenant de l'hélium. Si un nouvel accident du même genre devait se produire, sa gravité sera alors bien moindre et n'entraînera pas un nouveau retard sérieux pour un programme de recherche qui, bien que lancé il y a plus de 20 ans, devrait durer presque autant.