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Une vue du détecteur D0 équipant le Tevatron. © Wikipédia, domaine public
Les physiciensphysiciens des hautes énergies ont probablement deux craintes. La première est que l'on ne puisse voir que le boson de Higgs dans les collisions au LHC et la seconde est qu'il n'y ait effectivement pas de nouvelles physiques entre celle de la brisure du modèle électrofaible que l'on peut explorer au LHC et celle des hypothétiques Théories de grande unificationThéories de grande unification (les GUT) standards. Dans le cadre de ces dernières, de nouveaux phénomènes et de nouvelles particules ne se manifesteraient qu'à des énergies de l'ordre de 1015 GeV, soit presque 1011 fois plus élevées que celles que l'on pourra atteindre avec le LHC.
On comprend donc bien que les résultats annoncés depuis quelques mois par la collaboration CDF exploitant les mesures effectuées avec le détecteur du même nom au Tevatron, et qui suggéraient que l'on était au seuil de la découverte du boson Z', étaient encourageants. On pouvait même se laisser aller à rêver. En effet, malgré son extrême improbabilité, ces résultats pouvaient indiquer que certaines conséquences possibles de la théorie des cordesthéorie des cordes à basse massemasse de PlanckPlanck commençaient là aussi à se manifester. Si tel était le cas, on pouvait espérer que la création de minitrous noirs était à portée de main.
Match CDF-D0
Hélas... les physiciens s'occupant de D0, l'autre détecteur équipant le Tevatron, viennent de publier un article dans lequel ils annoncent ne rien voir de différent des prédictions du modèle standardmodèle standard. Le plus probable est que l'on comprenne mal le fonctionnement du détecteur CDF ou l'analyse des données qu'il collecte. En tout état de cause, le LHC continue à battre des records de luminositéluminosité et il semble même que les résultats déjà obtenus soient ceux prévus pour la fin de l'année. Il y a peut-être une toute petite chance pour que les détecteurs CMSCMS et Atlas jouent le rôle d'arbitres et donnent raison à CDF.
Dans notre quête d'une nouvelle physique, nécessaire pour comprendre certaines des étapes importantes de l'Histoire du cosmoscosmos observable nous ayant mené du Big Bang au Vivant, nous n'avons pour le moment pas d'autres indications que celles fournies par la cosmologie, à savoir la matière noire et l'énergie noire. En 2008, plusieurs prix Nobel faisaient part de leurs attentes et espoirs pour le LHC... que diraient-ils maintenant ? Une chose est sûre, il est encore trop tôt pour abandonner tout espoir de voir des nouvelles particules comme celles prédites par la supersymétriesupersymétrie.