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    Un chercheur effectue un réglage dans le dispositif optique de Vulcain. Crédit : STFC

    Un chercheur effectue un réglage dans le dispositif optique de Vulcain. Crédit : STFC

    Présenté comme une solution d'avenir pour les besoins en énergie, le contrôle de la fusion thermonucléaire reste un considérable défi technique. L'une des deux voies envisageables, la fusion inertielle, peut s'étudier à l'aide de rayons X dans un milieu simulant le cœur d'une planète géante, où la matière est extrêmement chaude et dense.

    La voie de la fusion inertielle consiste à faire imploser une microbille constituée d'un mélange de deutérium et de tritiumtritium sous l'effet d'un puissant rayon laserlaser. Les conditions de température et de pressionpression ainsi atteintes devraient permettre aux réactions thermonucléaires de s'enclencher. Mais, dans la pratique, on est encore loin de savoir contrôler la fusion de cette manière.

    Pour avancer, il faut mieux comprendre la physiquephysique de cette matière chauffée à des températures dépassant 50.000 K sous des pressions analogues à celles régnant à l'intérieur des planètes géantes comme SaturneSaturne et JupiterJupiter. Or justement, les astrophysiciensastrophysiciens étudient depuis longtemps l'équationéquation d'état de la matièreétat de la matière dans le cœur de ces astresastres...

    Cliquez pour agrandir. La mise en place d'un échantillon avant le bombardement par le laser Vulcain. Crédit : STFC

    Cliquez pour agrandir. La mise en place d'un échantillon avant le bombardement par le laser Vulcain. Crédit : STFC

    Une équipe internationale de chercheurs utilise dans ce but le laser Vulcain du Science and Technology Facilities Council's (STFC) Central Laser Facility. Il s'agit d'un laser néodymenéodyme dans le domaine infrarougeinfrarouge. Il sert aux planétologues pour comprimer des échantillons de matériaux aussi bien que dans le domaine de la fusion inertielle où il est utilisé comprendre les étapes initiales de l'ignition d'une microbille de combustiblecombustible.

    Une matière à la fois liquide et gazeuse

    Pour mesurer les conditions thermodynamiquesthermodynamiques de pression et de température régnant dans les échantillons de matière et leurs degrés d'ionisationionisation, les chercheurs ont eu recours à la diffusiondiffusion inélastique d'un intense faisceau de rayons X. Ils viennent de publier les résultats de leur recherche dans Nature Physics. Un morceau de lithiumlithium a été porté à des températures supérieures à 50.000 K et le spectrespectre de rayons X diffusés a été mesuré puis analysé avec des simulations numériquessimulations numériques.

    Selon eux, leurs expériences indiquent que la matière au cœur des planètes géantes et dans la croûtecroûte de certaines vieilles étoilesétoiles comme les naines blanchesnaines blanches se trouverait dans un état intermédiaire entre un solidesolide et un gazgaz. Pour être un peu plus précis, elle ressemblerait à un liquideliquide chargé sur une échelle de 0,3 nanomètrenanomètre, mais à un gaz pour des distances plus courtes. Voilà qui montre à quel point la matière soumise à ces conditions hors normes adopte un comportement complexe, mélange d'effets de physique classique et quantique.