Ignazio Ciufolini, de l'Université de Lecce (Italie), et Erricos Pavlis, de l'Université du Maryland, pensent avoir trouvé une nouvelle preuve de l'un des points de la théorie de la relativité générale d'Albert Einstein grâce aux observations de deux satellites Lageos 1 et Lageos 2.

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    Le satellite Gravity Probe B

    Le satellite Gravity Probe B

    D'après la relativité générale, les objets massifs en rotation comme la Terre seraient capables de déformer l'espace-temps, entraînant un déplacement des repères (effet Lense-Thirring prédit en 1918). Les deux chercheurs ont annoncé dans la revue Nature avoir mesuré par télémétrietélémétrie laserlaser un déplacement de 2 mètres par an en direction de la Terre (soit à 99% ce que la théorie prédit).

    La technique consiste à envoyer un faisceau lumineux d'une station sol vers des satellites afin d'évaluer la distance qui les sépare. Selon les auteurs, les variations de la position des satellites ainsi enregistrées seraient la conséquence directe de l'effet Lense-Thirring. Mais ces conclusions n'ont pas encore convaincu toute la communauté scientifique pour qui les calculs des distances ont pu être faussés par des perturbations gravitationnelles et les irrégularités de la surface terrestre. Les deux chercheurs reconnaissent eux-mêmes le problème et admettent une marge d'erreur de plus ou moins 5% pour leurs données.

    La sonde Gravity Probe BGravity Probe B quant à elle, lancée en avril dernier pour étudier ce même phénomène, devrait atteindre une précision jamais égalée, avec un taux d'erreur de 1%.