au sommaire
Ce n'est pas la première fois que les explorateurs du nanomonde construisent une nanovoiture de seulement quelques nanomètres ni qu'un nanomoteur électrique d'une taille comparable tourne sous l'action d'un microscope à effet tunnelmicroscope à effet tunnel. Mais il semble bien que l'on ait ici une combinaison des deux, constituant effectivement la plus petite des nanovoitures électriques, réalisée à l'Empa (Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche).
Ses quatre roues ne peuvent pour l'instant tourner que dans un seul sens... et il n'est pas toujours facile de les faire tourner toutes en même temps. La recharge en électricité est réalisée grâce à la pointe d'un microscope à effet tunnel, du type de celui qui a servi à IBM pour mettre en marche la conquête du nanomonde. L'autonomieautonomie est elle aussi miniature : la recharge ne permet que d'effectuer un demi-tour de roue à chaque fois.
Image de la nanovoiture obtenue au microscope à effet tunnel. © Empa Switzerland
Vers un moteur moléculaire
Il faut donc répéter l'opération à plusieurs reprises en espérant, à chaque fois, que toutes les roues vont tourner. Les chercheurs ont tout de même réussi à faire avancer leur prototype presque en ligne droite sur une piste en cuivre. Après dix recharges, la nanovoiture s'est déplacée en avant sur une distance de 6 nanomètres.
Il s'agit d'une tentative de plus pour reproduire les moteurs moléculaires que l'on sait opérer dans les cellules vivantes, avec l'espoir de construire un jour de véritables nanorobots moléculaires pilotables par ordinateurordinateur. Si elle voit le jour, cette nouvelle robotique pourrait révolutionner notre vie selon les tenants de la singularité technologique. En attendant, on pourra consulter l'article de Nature expliquant plus en détail ce qu'ont fait les chercheurs de l'université de Groningen et de l'Empa.