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La précision de ces mesures est notamment garantie par l'unité « Mesures d'isotopes » de l'Institut des matériaux et mesures de référence (IMMR) du CCR, qui est installé à la périphérie de la ville flamande de Geel, dans le nord de la Belgique. CORDIS Nouvelles a visité les laboratoires de cette unité en compagnie de Roger Wellum, coordinateur de la surveillance à l'IRMM.
« Dans le domaine nucléaire, il faut être précis jusqu'à une fraction de pour cent
», a expliqué le Dr Wellum. « Les mesures doivent être calibrées; les matériaux de référence représentent donc une partie fondamentale du système de mesure.
» La production de matériaux de référence certifiés est une tâche essentielle de l'IMMR.
L'entrée dans les laboratoires requiert, après la délivrance d'une autorisation de sécurité, le port de chaussons en plastiqueplastique et d'un tablier de laboratoire. Un dosimètre fourré dans la poche du tablier complète la panoplie et, ainsi parés, nous nous engageons à pas feutrés dans le couloir.
Un domaine d'importance croissante pour les inspecteurs de surveillance nucléaire réside dans l'échantillonnageéchantillonnage environnemental. Il s'agit le plus souvent de prélever des traces à l'intérieur d'une installation nucléaire en frottant une surface à l'aide d'un linge en coton, puis en examinant le linge afin de déterminer les types de particules nucléaires qu'il a ramassées. Le profil nucléaire de ces particules de poussière peut ensuite être analysé et comparé aux types de particules qui doivent normalement être récoltées en fonction de l'activité officielle de l'installation.
Les scientifiques de l'IMMR développent actuellement une technique de production de particules de référence contenant des quantités certifiées de différents isotopes d'uranium, en réponse à une nécessité pressante. Dans un autre laboratoire, nous pouvons observer la chambre de réaction qu'utilisent les scientifiques pour créer des particules d'uranium réalistes à partir d'hexafluorure d'uranium (UF6) à l'état gazeuxétat gazeux.
Le travail de l'unité « Mesure d'isotopes » ne se limite pas au secteur nucléaire. Un autre projet en cours a trait aux recherches destinées à définir le kilogrammekilogramme. Au fil des années, les scientifiques ont défini les unités de mesure sur la base de mesures « pures ». Par exemple, un mètre correspond à « la longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumièrelumière pendant une duréedurée de 1/299 792 458 de seconde
». La référence du kilogramme reste toutefois un bloc de métalmétal de platineplatine/iridiumiridium conservé au Bureau international des poids et mesures, dans la région parisienne. La définition du kilogramme sur la base d'une mesure « pure » s'avère extrêmement complexe, mais la question devient urgente alors que les comparaisons entre le kilogramme officiel et les copies de référence conservées dans d'autres pays donnent à penser que l'original pourrait s'altérer.
L'IMMR participe au projet international sur la constante d'Avogadroconstante d'Avogadro, qui tente de définir le kilogramme en étudiant le nombre d'atomesatomes dans un kilogramme de siliciumsilicium pur. Les scientifiques ont toutefois encore un long chemin à parcourir avant d'atteindre ce Saint Graal de la métrologie.
M. Wellum organise en outre des comparaisons entre laboratoires, dans lesquelles le même matériaumatériau de référence est envoyé à plusieurs laboratoires de mesure, qui exécutent les expériences pertinentes et communiquent leurs résultats à l'IMMR. Certains laboratoires sont capables de mesurer les matériaux avec un degré élevé de précision, tandis que l'IMMR peut prodiguer des conseils aux autres pour l'amélioration de leurs techniques de mesure.