Solide, liquide, gazeux et plasma. Les états de la matière ne se limitent pas à ces quatre états principaux. Des physiciens viennent d’ailleurs de révéler des preuves expérimentales de l’existence d’un nouvel état de la matière. Un état dit de supraconductivité topologique qui pourrait augmenter les capacités de stockage et de calcul informatiques.
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La supraconductivité topologique, c'est le nom donné au nouvel état de la matière présenté par des chercheurs de l'université de New York (États-Unis). Une découverte qui ouvre des perspectives intéressantes en matière d'accroissement des capacités de stockage des dispositifs électroniques ainsi qu'en matière d'informatique quantique.
Rappelons que l'informatique classique traite des bits numériquesnumériques sous forme de 0 et de 1. Dans les ordinateurs quantiques, les bits quantiques - ou qubits - travaillent sur toutes les valeurs comprises entre 0 et 1. De quoi augmenter de manière exponentielle la capacité et la vitesse de traitement des données.
Une plateforme pour particules de Majorana
Les travaux des chercheurs américains portent sur le passage d'un état de supraconductivitésupraconductivité conventionnelle à ce nouvel état topologique. Ils ont mesuré la barrière énergétique entre ces deux états et la signature de cette transition dans le paramètre d'ordre qui gouverne ce nouvel état de supraconductivité topologique.
Les chercheurs se sont concentrés sur les particules de Majorana. Des particules intéressantes en raison de leur potentiel à stocker de l'information quantique. Mais pour lesquelles il n'existe pas de matériaumatériau hôte naturel. Les physiciensphysiciens ont donc cherché à concevoir de nouvelles formes de matière comme des plateformes qui pourraient les recevoir. « La découverte de la supraconductivité topologique dans une plateforme à deux dimensions ouvre la voie à la constructionconstruction de qubits topologiques évolutifs pour stocker non seulement des informations quantiques, mais également pour manipuler les états quantiques sans erreur », conclut Javad Shabani, physicien à l'université de New York.