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Un moteur LOX-méthane sur le CEV ?Oui... mais non !
Gerbe de flammes pendant le test de mise à feu du moteur LOX/méthane liquide
Il a fonctionné pendant 103 secondes
(Crédits : NASA/MSFC/T Leibold)
Une durée de fonctionnement record
D'après les concepteurs du moteur, le rendement du mélange oxygène liquide-méthane liquide est 20% supérieur à celui des autres ergols - "carburants" - utilisés traditionnellement, comme le LOXLOX/kérosène. Son fonctionnement engendrerait également moins de résidus, et préserverait ainsi davantage le moteur.
Plusieurs pays dont la Russie et les Etats-Unis ont déjà testé des moteurs LOX-méthane en laboratoire, mais aucun véhicule spatial n'a jamais été propulsé par l'un d'eux. En tout cas, avec ses 103 secondes d'allumage, le test de mise à feu du moteur conçu par la NASANASA, l'US AirAir Force et KT engineering fait figure de record pour les américains.
Un moteur LOX-méthane pour aller sur Mars ?
L'objectif visé par l'Agence américaine est de développer des moteurs à haut rendement, afin de diminuer le prix des envois de fuséefusée. Mais il faudra sûrement attendre plusieurs années avant de voir de petits satellites mis en orbiteorbite basse par des fusées équipées de moteurs LOX-méthane liquide.
Mais la grande question demeure la suivante : le Crew Exploration VehicleCrew Exploration Vehicle (CEV), censé envoyer en 2018 des hommes sur la LuneLune, et plus tard sur Mars, sera-t-il équipé d'un tel moteur ? Initialement, oui. Le rendement du LOX-méthane aurait permis l'emport d'une plus petite quantité d'ergols (de « carburants ») dans le véhicule spatial, et donc d'un plus grand nombre d'instruments scientifiques et de provisions.
Malgré cet avantage indéniable, le coût du développement d'un moteur LOX-méthane s'est révélé trop élevé pour que la NASA continue dans cette voie. Le CEV risque donc d'être un peu plus chargé d'ergols que prévu.
Pour l'instant, le projet est mis de côté, mais pas abandonné. En tout cas, le moteur LOX-méthane demeure dans le programme de recherche de la NASA. S'il ne propulsera probablement pas les premiers astronautesastronautes qui fouleront le sol martien, il pourrait bien devenir à plus long terme le moteur de prédilection pour ce genre de mission.