Le métal liquide, c’est un matériau qui fait rêver les physiciens. Depuis des années, ils s’imaginent concevant un robot de type T-1000 comme celui de Terminator 2. Capable de changer de forme à souhait. Aujourd’hui, une équipe pourrait bien avoir fait un premier pas à ce sens.


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    En 1991, dans l'épisode 2 de la saga Terminator, le monde découvrait le TT-1000, un robotrobot sanguinaire fait d'un métal capable de se liquéfier pour se métamorphoser à souhait. De la science-fiction. Aujourd'hui, des chercheurs de l’université de Binghamton (États-Unis) présentent un matériau, un métal liquide, conçu sur le même principe. Avec toutefois « des intentions bien plus pacifiques », assurent les physiciensphysiciens dans le communiqué.

    À la base, l'alliage de Field qui comporte quelque 30 % de bismuth, 50 % d'indium et 20 % d'étainétain. Celui-ci fond à 62 °C. Comprenez qu'il devient liquideliquide lorsqu'on le chauffe à cette température. Et l'équipe de l'université de Binghamton a choisi de combiner ce matériau à réseau métallique avec une coque en caoutchouccaoutchouc. Le tout grâce à un procédé qui implique impression 3D, coulée sous vide et revêtement conforme.

    La main en métal liquide développée par les chercheurs de l'université de Binghamton. © Université de Binghamton

    Une main, en attendant le reste...

    « Sans cette coque, cela ne fonctionnerait pas, explique Pu Zhang, chercheur en génie mécanique. Une fois dans sa phase liquide, ce sont les canaux de cette coque qui confinent l'alliage métallique et l'empêchent de s'écouler à l'infini ». Ainsi un objet fabriqué à partir de ce matériau peut subir des chocs et des déformations. Mais il suffit alors de le chauffer pour qu'il devienne liquide. Puis de la refroidir pour qu'il reprenne sa forme initiale.

    Parmi les applicationsapplications envisagées : la constructionconstruction de structures qui pourraient se déplier en antennes une fois en orbiteorbite ou celle de maisons lunaires qui pourraient, elles aussi, être déployées une fois sur place. Cependant, Pu Zhang ne cache pas que son rêve reste de construire un robot de type T-1000, « maintenant que nous avons une main... »

    Une toile d'araignée conçue par les chercheurs de l'université de Binghamton pour se déplier comme pourrait le faire une antenne. © Université de Binghamton