Les mathématiques constituent la base de bon nombre de disciplines scientifiques. Pourtant, elles ont bien mauvaise réputation. Et une étude révèle aujourd’hui que même les physiciens sont rebutés par les équations, dès lors qu’elles s’avèrent un brin trop complexes.

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    Si le phénomène est déjà bien connu chez les biologistes, il semble plus surprenant de l'observer aussi chez les physiciens, car ceux-ci reçoivent au cours de leur cursus universitaire un enseignement en mathématiques. Pourtant, des chercheurs de l'université d’Exeter, en Grande-Bretagne, prétendent que les physiciensphysiciens ont tendance à éviter de se frotter à des théories mathématiques trop poussées.

    Un résultat qu'ils tirent d'une analyse statistique de quelque 2.000 articles parus dans les colonnes des Physical Review Letters. En se concentrant sur les citations qui y figurent, ils se sont aperçus que les physiciens faisaient moins référence à ceux contenant le plus d'équations.

    Les mathématiques constituent littéralement les bases de toute théorie physique. Mais lorsque les équations deviennent trop compliquées, même les physiciens les plus aguerris peuvent avoir du mal à les appréhender. © Ahuli Labutin, Shutterstock

    Les mathématiques constituent littéralement les bases de toute théorie physique. Mais lorsque les équations deviennent trop compliquées, même les physiciens les plus aguerris peuvent avoir du mal à les appréhender. © Ahuli Labutin, Shutterstock

    La vulgarisation à tous les niveaux

    Pour les chercheurs de l'université d'Exeter, les physiciens ne seraient tout simplement... que des hommes et des femmes comme les autres. Ils n'auraient ainsi pas l'envie -- ou le temps -- de se plonger dans des articles leur demandant trop d'efforts de concentration.

    En conclusion de leur étude, les chercheurs britanniques recommandent aux physiciens d'accorder plus d'attention à la façon dont ils présentent leurs travaux à leurs collègues. Et notamment bien sûr, leurs détails mathématiques. Même à ce niveau-là, un peu de vulgarisation pourrait être salvateur et éviter que des résultats importants ne tombent dans les oubliettes !