Des chercheurs ont développé un procédé capable de convertir le rayonnement infrarouge en lumière visible. De quoi espérer améliorer des techniques aussi variées que la production photovoltaïque ou le traitement du cancer.


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    Dans certaines situations, un atome peut absorber deux photons pour n'en émettre qu'un seul, de longueur d'onde inférieure. C'est ce que les physiciensphysiciens appellent la conversion ascendante de photons. Et c'est le phénomène sur lequel se sont appuyés des chercheurs des universités de Harvard et de ColumbiaColumbia (États-Unis) pour mettre au point un composé capable de convertir le rayonnement infrarouge en lumière visible.

    Quel intérêt ? Tout d'abord pour les panneaux solaires photovoltaïques, par exemple. Ceux qui sont actuellement commercialisés ne sont capables de convertir en électricité que la partie visible du spectre de la lumière qu'ils reçoivent du SoleilSoleil. Ce système pourrait permettre de doper leur efficacité.

    Imaginez des ampoules moléculaires alimentées par des photons infrarouges invisibles et qui génèreraient de la lumière visible. © Melissa Ann Ashley, université de Columbia
    Imaginez des ampoules moléculaires alimentées par des photons infrarouges invisibles et qui génèreraient de la lumière visible. © Melissa Ann Ashley, université de Columbia

    Améliorer les photothérapies

    Autre applicationapplication possible : la photothérapie dynamiquephotothérapie dynamique (PDT). Ce traitement médical vise, entre autres, à détruire des cellules cancéreuses à l'aide de photosensibilisants qui, déclenchés par la lumière, produisent une forme hautement réactive d'oxygèneoxygène capable de tuer ces cellules cancéreuses.

    Rappelons que le rayonnement infrarougeinfrarouge proche présente une profondeur de pénétration plus importante que la lumière visible, notamment s'agissant de tissus biologiques. « Cette nouvelle technologie, basée sur une substance non toxique, pourrait amener le PDT dans des zones du corps auparavant inaccessibles tout en ciblant sélectivement le site de la tumeurtumeur », s'enthousiasme le chimiste, Tomislav Rovis.