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La descente du dernier aimant: cette opération a été répétée 1746 fois en deux ans pour descendre tous les aimants du LHC (Crédits : CERN / Maximilien Brice)
Avec ses 27 km de circonférence et ses détecteurs grands comme des immeubles de plusieurs étages, le LHC peut être comparé à une cathédrale des temps modernes. 6 500 physiciensphysiciens et probablement autant de techniciens et d'ingénieurs de plus de 80 pays participent à cette aventure dont le but n'est rien de moins que de percer les secrets les plus fondamentaux de l'Univers, comme l'origine des masses des particules, et de recréer les conditions physiques des tout premiers instants de l'Univers quand celui-ci n'était âgé que de quelques millionièmes de seconde.
Des faisceaux de protons et d'ionsions lourds circuleront à des vitessesvitesses proches de celle de la lumièrelumière et, dans la fournaise infernale produite lors des collisions, les quatre détecteurs principaux du LHC traqueront des particules aussi célèbres que le boson de Higgsboson de Higgs ou les neutralinosneutralinos, les particules supersymétriques hypothétiques constituant peut-être la fameuse matière noirematière noire.
La mise en service du LHC est donc attendue avec beaucoup d'impatience de par le monde. Toutefois, d'après des déclarations faites récemment par des responsables du CERNCERN à Genève, les quelques problèmes imprévus qui sont apparus dernièrement pourraient bien repousser la date de circulation des premiers faisceaux dans le collisionneur à 100 m de profondeur sous la frontière franco-suisse, au printemps 2008.
Le dernier aimant avant sa descente dans le tunnel, avec la banderole avant qu'elle ne soit modifiée. A gauche, Claude Hauviller, chef du groupe Coordination de l'installation du département TS, s'adresse aux invités venus assister à l'événement (Crédit : CERN).
Les résultats récents de l'échec du test de résistancerésistance des supports de certains aimantsaimants supraconducteurssupraconducteurs fournis par le FERMILAB en est une cause possible mais elle n'est pas la seule. James Gillies, le porteporte parole du CERN, vient en effet d'expliquer qu'un certain nombre de difficultés, bien compréhensibles étant donné l'envergure du projet, s'étaient présentées. Le processus de refroidissement des aimants, bien que se poursuivant sans problème particulier, a pris plus de temps que prévu par exemple.
En ce qui concerne le problème des supports des quadripôles fournis par le FERMILAB, les deux laboratoires réfléchissent à la meilleure stratégie pour le résoudre et perdre le moins de temps et d'argentargent possible. Rappelons que les 20 états européens et leurs partenaires, comme les USA et le Japon, dépensent presque 800 millions de dollars par an depuis quelques années pour l'achèvement de ce projet titanesque.