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Une des sphères supraconductrices de GPB, en quartz recouvert de niobium. Crédit : Nasa
Lancée en 2004 afin de vérifier deux prédictions fort anciennes de la théorie de la relativité d'EinsteinEinstein, l'effet de Sitter et l'effet Lense-Thirring (LS), la sonde Gravity Probe BGravity Probe B (GPB) risque de ne pas pouvoir achever sa mission. Le premier effet a été mis en évidence par les chercheurs l’année dernière mais le second, beaucoup plus faible, résiste encore. Les chercheurs ont en effet réalisé qu'ils avaient sous-estimé les causes de bruits dans leur dispositif expérimental.
D'après les calculs de Lense et Thirring, un gyroscopegyroscope placé à côté d'un corps céleste en rotation doit voir son axe effectuer un mouvement de précession. L'effet est si faible que même dans le cas de la Terre, il a fallu faire appel à des sphères de quartzquartz presque parfaites, recouvertes de niobium supraconductreur.
Pour assurer la précision nécessaire, l'expérience doit être conduite à 2,3 kelvins. Les instruments sont donc plongés dans un réservoir contenant 2.441 litres d'hélium liquide, qui, à cette température, se présente à l'état superfluide. © Nasa
Malheureusement, à des perturbations inattendues provoquées par les éruptions solaires s'ajoutent des couples là aussi non prévus rendant plus difficile et surtout plus longue l'extraction d'un signal indiscutablement relativiste. Après de multiples dates, c'est maintenant pour 2010 que les membres de GPB annoncent la possible mise en évidence de l'effet LT.
C'est trop pour la dizaine d'experts de la NasaNasa qui, confrontés à des coupes budgétaires, considèrent que l'argentargent initialement prévu pour GPB après septembre sera plus efficacement dépensé pour d'autres projets comme SwiftSwift et ChandraChandra.