au sommaire
Pour oser se réclamer du génie de Marie CurieMarie Curie, il faudrait être bien prétentieux tant le parcours de cette grande dame est hors du commun. Première femme à se voir décerner un prix Nobel, elle reste toujours la seule à en avoir décroché deux. Et dans deux disciplines scientifiques différentes. Excusez du peu !
Marie Curie est sans doute l'une des scientifiques les plus célèbres au monde. Tout le monde connaît son parcours. Non ? Alors pour rappel, sachez qu'en 1903, c'est le prix Nobel de physique qui lui est d'abord attribué. Il récompense des travaux qu'elle mène avec son cher et tendre Pierre sur un phénomène -- la radioactivité -- découvert par Henri BecquerelHenri Becquerel. Puis en 1911, c'est le prix Nobel de chimie qui vient saluer sa découverte de deux nouveaux éléments : le radium et le polonium.
Au congrès Solvay de 1927, les plus grands scientifiques de la planète se rassemblent pour discuter physique et chimie. Marie Curie est longtemps restée la seule femme à avoir participé à un congrès Solvay, celui de 1927 étant, de plus, resté dans les annales comme celui de la fondation de la mécanique quantique. © WikiImages, Pixabay, CC0 Creative Commons
Marie Curie, une femme engagée
Mais Marie Curie n'est pas seulement une femme de science. Elle est aussi une femme de cœur. Une femme de courage qui, pendant la Première Guerre Mondiale, n'a pas hésité à s'engager sur le front. L'histoire raconte que plus d'un million de blessés ont pu être soignés grâce aux équipements de radiologieradiologie -- fixes et mobilesmobiles -- qu'elle a installés sur notre territoire. Marie Curie aurait à cette époque même traité quelque mille patients de ses propres mains.
Non satisfaite encore de ces contributions à la science et au monde, elle consacre ensuite le restant de ses jours à travailler sur les effets du radium sur les organismes vivants. Une façon, imagine-t-elle, de soigner les cancerscancers par curiethérapiecuriethérapie. Et ironie du sort, c'est une leucémieleucémie qui viendra prématurément interrompre son œuvre en 1934.
En 1995, Marie Curie est la première femme à entrer au Panthéon pour ses propres mérites. © Jean-Pierre Lavoie, Wikipedia, CC by-SA 3.0
Une femme curieuse avant tout
Aucun doute donc. Je n'arrive pas à la chevillecheville de Marie Curie. Mais j'aime à penser que nous avons au moins un point commun. Celui d'être des femmes qui ont longtemps évolué dans un monde aujourd'hui encore largement réservé aux hommes ? En effet. Mais surtout celui d'une vision particulière de la science. Comme une discipline belle et noble. Une discipline qui réveille en nous l'enfant que nous avons tous été, émerveillé par des contes de fées.
Et c'est grâce à des personnalités exceptionnelles comme celle de Marie Curie, des personnalités qui font preuve d'un « désir sans fin de repousser les frontières du savoir, de traquer les secrets de la matière et de la vie sans idée préconçue des conséquences éventuelles », que j'ai, moi, la chance aujourd'hui, de pouvoir vous raconter tant de belles et nobles histoires.