Débuté il y a presque 20 ans, le projet international ITER, qui a pour but d'expérimenter la production d'énergie par la fusion nucléaire, se poursuit petit à petit. Prochaine étape : la détermination du site d'implantation du projet.

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    État des lieux du projet ITER

    État des lieux du projet ITER

    Les scientifiques s'intéressent depuis longtemps à un tel projet, car la réaction de fusion nucléaire est semblable à celle qui a lieu au sein du soleil et qui produit l'énergie solaire. Malheureusement, un problème majeur les empêchaient de le réaliser : son coût.

    La fusion nucléaire consiste à fusionner deux atomes légers pour créer un atome plus lourd, ce qui engendre une forte énergie mais pas de déchetsdéchets car les produits de la fusion sont stables.
    Or, pour la réaliser sur Terre, il faut recréer dans un réacteur les conditions dans lesquelles la fusion se produit, c'est-à-dire à très haute température (100 millions de degrés) et à très haute pression. Cette expérience demande des performances technologiques colossales et par conséquent des coûts proportionnels. C'est donc cette raison qui a poussé la communauté scientifique internationale en 1985 à s'allier au sein du projet ITERITER.

    Il regroupe les USA, l'Europe (associée au Canada), le Japon et la Russie. La Chine les rejoindra en 2003.

    Le calendrier provisionnel se compose de plusieurs grandes phases : la phase de conception qui s'est achevée en juillet 2001, la phase de constructionconstruction qui devrait débuter en 2005 et la phase d'exploitation qui devrait commencer en 2015 et durer un minimum de 20 ans.

    A l'heure actuelle, des négociations sont en cours afin de décider du lieu d'implantation du futur réacteur. Trois sites étaient en lice : Cadarache en France, Rokkasho-Mura au Japon et Vandellos en Espagne. En 2003, l'Europe a choisi le site français pour la représenter.
    Depuis, les négociations continuent entre le Japon (soutenu par les USA) et la France (soutenue par la Chine), qui a d'ailleurs établi en décembre 2003 un nouveau record de fusion grâce à un réacteur miniature.

    ITER est la première installation expérimentale, fruit d'une collaboration scientifique mondiale qui fonde beaucoup d'espoir en elle. A l'heure actuelle, la raréfaction des énergies fossilesénergies fossiles et les déchets que produit la fission nucléairefission nucléaire montrent la nécessité de trouver d'autres sources d'énergie. La fusion nucléaire engendre une énergie propre et abondante. Si le projet ITER démontre qu'on peut la maîtriser, peut être sera elle l'énergie du futur ?