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En Europe, le bâtiment est le premier consommateur d’énergie. Il est ainsi responsable de 25 % des émissions de CO2. Des chiffres qui expliquent pourquoi l'efficacité énergétique des bâtiments est aujourd'hui devenue une préoccupation majeure. Parmi les pistes explorées : les couleurs des toitstoits et des mursmurs de nos maisons. En la matière, c'est connu, le blanc est particulièrement intéressant. Son potentiel : réduire nos factures de climatisationclimatisation de 10 à 30 %. Par souci d'esthétisme pourtant, les propriétaires restent réticents.
C'est pourquoi des chercheurs du Berkeley Lab (États-Unis) travaillent à nous offrir de nouvelles options. Il y a quelque temps, ils avaient déjà pu démontrer qu'un pigment rouge rubis pourrait représenter une alternative utile. Aujourd'hui, ils ajoutent un pigment bleu à la palette des possibles.
Outre son potentiel pour refroidir les bâtiments, le bleu égyptien pourrait servir à teinter nos fenêtres. Le rayonnement infrarouge qu’elles émettraient ainsi pourrait en effet être capté par des cellules photovoltaïques posées sur les encadrements. © Pierre Châtel-Innocenti, Unsplash
Du bleu pour refroidir les bâtiments
Il s'agirait d'un pigment qu'ils n'ont pas nouvellement synthétisé. Non ! Plutôt d'un pigment réputé pour être l'un des premiers pigments synthétiques déjà largement employé par les Égyptiens. Il en tire d'ailleurs son nom de bleu égyptien. Il est produit à partir de silicatessilicates de cuivre et de calcium.
Exposé au soleilsoleil, ce pigment absorbe la lumièrelumière visible pour émettre dans l'infrarouge proche et, selon les travaux des chercheurs du Berkeley Lab, cette fluorescence serait dix fois plus importante que soupçonnée. Ainsi, les surfaces recouvertes de bleu égyptien peuvent émettre près de 100 % des photonsphotons absorbés. Les photons infrarougesinfrarouges transportant moins d'énergieénergie que les photons visibles, l'efficacité énergétique du processus atteint les 70 %.