A quoi ressemble un proton ? La plupart des physiciens le pensent sphérique - pour peu que le mot sphérique ait la même signification dans le monde subatomique -, tandis que d'autres lui prêtent toutes sortes de formes, depuis le doughnut jusqu'au bretzel.

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    En fait, la configuration du proton dépend de sa composition : trois quarks qui s'agitent à une vitesse proche de celle de la lumière, leurs "jumeaux" inverses anti-quarks et des gluons chargés de maintenir les quarks ensemble.

    Les équationséquations capables de décrire exactement le comportement de toutes ces particules étant très complexes, les physiciensphysiciens sont obligés de simplifier en considérant chaque quark et son environnement comme une entité séparée.
    Or les calculs faits à partir de ce modèle dit du "quark constituant" indiquent que le proton est rond et que le rapport des champs électriquechamps électrique et magnétique qui régissent la vie du proton, comme celle de l'électronélectron, doit être constant.

    Il a deux ans cependant, une expérience menée au Thomas Jefferson National Accelerator Facility de Newport News a pu montrer que, lorsque des électrons propulsés à grande vitesse pénétraient profondément dans des protons, les interactions électriques chutaient plus rapidement que les interactions magnétiques.
    Des données en contradiction avec les prévisions de rapport électrique/magnétique constant et donc avec la théorie du proton sphérique.

    D'abord étonné par ces résultats, un chercheur de l'université de Washington, le Dr Gerald A. Miller, a entrepris d'élaborer une version légèrement différente du modèle du "quark constituant". En tenant compte d'interactions supplémentaires, il a découvert que le mouvementmouvement des quarks peut contribuer au moment angulairemoment angulaire du proton, permettant une multitude de formes possibles pour celui-ci.

    Ses conclusions, présentées récemment au congrès de la Société américaine de PhysiquePhysique, ne convainquent pourtant pas tout le monde, parce que ne dérivant pas des équations fondamentales de la physique.