Tous les appareils photo et les caméras modernes, jusqu'à celle du télescope Hubble, lui doivent quelque chose. Pour ces travaux, Willard Boyle avait obtenu le prix Nobel de physique 2009.

au sommaire


Le prix Nobel de physique Willard Boyle. © Université McGill

Le prix Nobel de physique Willard Boyle. © Université McGill

Plusieurs prix Nobel de physique ont un curieux point commun. Tel Pierre-Gilles de Gennes, Pierre Curie et Erwin Schrödinger, ce n'est qu'au début de son adolescence que Willard Boyle commença un suivre un parcours scolaire classique. Son père étant le médecin en charge d'une communauté de bûcherons située à environ 350 kilomètres au nord de la ville de Québec, c'est sa mère qui fit son éducation à la maison jusqu'à l'âge de 14 ans.

Il faut croire que tout comme dans le cas des autres prix Nobel, ce genre de formation a des avantages certains sur l'école classique. Après avoir passé un doctorat en physique en 1950, Boyle va en effet inventer avec Don Nelson, en 1962, le premier laser à rubis à fonctionnement continu. Il déposera aussi le brevet d'un laser à injection à semi-conducteur, lequel est à la base de tous les lecteurs et enregistreurs de disques compacts. Boyle travailla aussi pour la Nasa en aidant à déterminer l'emplacement des alunissages pour des astronautes.

Une clé pour l'astrophysique

Mais c'est incontestablement les travaux qu'il a menés lorsqu'il était membre des laboratoires Bell Lab qui ont eu le plus d'impact et qui lui vaudront le prix Nobel de physique 2009. Toutefois, Boyle, qui était né le 19 août 1924 (à Amherst, Nouvelle-Écosse), a quelque peu regretté que le prix lui soit attribué si tard, ne lui permettant pas par exemple de transmettre sa passion en se rendant dans des écoles. 

En tout cas, l'invention des capteurs CCD (Charge-Coupled Device, ou dispositif à transfert de charge) qu'il a faite conjointement avec son collègue George E. Smith en 1969 est aujourd'hui bien présente puisqu'elle est le composant de base des appareils photo numériques. Ella a aussi révolutionné l'astrophysique et la cosmologie car c'est avec ce genre de dispositif que fonctionne, par exemple, la Wide Field Camera de Hubble.

Willard Boyle vient malheureusement de nous quitter le 7 mai 2011 à l'âge de 87 ans. On pourra en savoir un peu plus sur lui en consultant cette biographie.