Analyse des empreintes digitales par micro-fluorescence X

Cette technique non destructive d'irradiation par un faisceau de rayons X permet de déterminer la composition chimique élémentaire de tout échantillon à étudier. Grâce à elle, il serait ainsi possible de visualiser une empreinte en fonction des éléments chimiques qui y sont associés. Certaines substances présentes sur les mains, comme la salivesalive ou la sueur, laissent parfois des traces détectables.

Au cours de leurs expériences, Chris Worley et ses collègues ont ainsi pu vérifier l'efficacité de l'approche en mesurant les quantités de sodium, de potassium et de chlorechlore que l'on retrouve dans la sueur sous forme de sels (chlorure de sodium et chlorure de potassium) et en reconstituant, grâce à ces informations, l'image des replis d'empreintes digitalesempreintes digitales. La méthode est applicable quelle que soit la surface ainsi que pour les empreintes d'enfants, ce qui n'est pas le cas des autres techniques.

Par ailleurs, l'empreinte n'étant pas matériellement altérée, ce type de détection permet d'effectuer ensuite des analyses ADNADN. Mais la micro-fluorescence X a ses limites : elle fonctionne mal pour de faibles quantités d'éléments et pas du tout dans le cas d'éléments légers comme le carbonecarbone, l'azoteazote ou l'oxygèneoxygène.

C'est pourquoi les chercheurs, qui ont présenté leurs travaux au 229ème congrès national de l'American Chemical Society (ACS), préconisent de l'employer en complément (plutôt qu'en remplacement) des techniques classiques de révélation à l'aide de poudres, de colorants ou d'autres agents.