Ce soir, des concerts d'explosions retentiront un peu partout en France, et le ciel s'embrasera d'une myriade de gerbes multicolores. Ce 14 juillet sera l'occasion de s'émerveiller à nouveau devant des feux d'artifices – surtout si l'on survole les villes en avion, mais également celle d'admirer la technique et la chimie mises en jeu…

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    (Courtesy of Yves Dehnel)

    (Courtesy of Yves Dehnel)

    Depuis qu'au retour d'un voyage en Chine, Marco Polo a importé la poudre noire en Europe, les feux d'artifices et la pyrotechnie n'ont cessé d'évoluer. Aux prémisses jaunes ou blancs, ils sont aujourd'hui multicolores et arborent des couleurs chatoyantes, tout en faisant résonner dans les villes des explosions retentissantes.

    A l'image des ampoules flashes qui équipaient les premiers appareils photos, les mélanges pyrotechniques à la base des gerbes qui illuminent le ciel sont typiquement composés d'un réducteur métallique (silicium, bore, magnésium, titane...) qui sert de combustiblecombustible et d'un oxydant (nitrates, perchlorates, chlorates). Sur ce principe, les pyrotechnicienspyrotechniciens ont élaboré nombre de mélanges, et expérimenté des feux d'artifices aux sons, aux couleurs et aux techniques variées.

    Naturellement, la teinte d'un feufeu d'artifice dépend de sa composition chimique. Avec du cuivrecuivre, on obtiendra une « belle bleue », avec du baryumbaryum un bouquet vert, avec du calciumcalcium un soleilsoleil orangé, et avec du titane et de l'aluminiumaluminium des gerbes blanches.

    Que l'on contemple un soleil, une comètecomète, un serpentin ou une bombe, c'est la composition de l'explosif, sa structure et la disposition du mélange autour de l'allumeur qui régit leur effet. Certains dispositifs comptent plusieurs compartiments, sont bâtis en étages, pour engendrer des explosions secondaires et surprendre les spectateurs qui lèvent les yeuxyeux au ciel. Sans oublier qu'il faut synchroniser les explosions successives.

    Mais, alors que les spectateurs affluent des alentours et se postent sur les ponts, les places, les balconsbalcons, comment s'assurer que tout le monde profitera du spectacle et que certains ne verront pas les gerbes de profil ? Pour ce faire, les pyrotechniciens peuvent envoyer plusieurs fuséesfusées à la fois, éclosant devant plusieurs angles de vue, et satisfaire l'ensemble du public.

    Pour ce soir, que ce soit du magnésium, du baryum ou du titane qui entre en combustioncombustion dans le ciel, nul doute que le spectacle sera au rendez-vous. Bon feu d'artifice !