La vie pourrait être arrivée sur Terre depuis l’espace. Transportée par des météorites. Celle qui s’est écrasée sur un lac gelé du Michigan aux États-Unis en 2018 après un long voyage dans le vide spatial semble en avoir gardé quelques indices.
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Le 16 janvier 2018, une traînée de feu traversait le ciel du Michigan (États-Unis). Un bolide provoquant dans l'atmosphèreatmosphère, une onde de choc équivalente à un tremblement de terretremblement de terre de magnitude 2. Et qui a terminé sa route en météorite sur le lac Strawberry. Un spectacle assez exceptionnel. Peut-être même plus encore maintenant que des analyses menées sur un fragment de l'objet par une équipe internationale dirigée par des chercheurs du Field Museum of National History (États-Unis) révèle la présence en son cœur de quelque 2.600 molécules organiques -- ou contenant du carbone -- datant de la prime jeunesse de notre Système solaireSystème solaire.
Ces analyses, les chercheurs les ont menées sur un fragment « frais ». Avant qu'il montre des signes d'altération terrestre. Comme s'il avait été directement prélevé dans l'espace. D'abord parce qu'un suivi satellite a permis de localiser rapidement le point de chute des fragments de météorite. Ensuite parce que la surface du lac sur lequel ils sont tombés était gelée. De quoi empêcher les infiltrations et sa contaminationcontamination par des spores ou des microorganismesmicroorganismes terrestres.
Rappelons que lorsqu'un objet comme celui-ci pénètre l'atmosphère de la Terre à grande vitessevitesse, il perd, sous l'effet de la chaleurchaleur, jusqu'à 90 % de sa massemasse. Le reste se retrouve enfermé dans une sorte de croûtecroûte de verre fondu, comme un témoin immaculé de la géochimie de la roche mère dans l'espace.
Une météorite plutôt rare
Des analyses isotopiques ont permis aux chercheurs d'estimer à 4,5 milliards d'années, l'âge de l’astéroïde-parent de cette météorite. Des traces de métamorphismemétamorphisme thermique remontant à cette période ont été retrouvées. Ce qui signifie que l'astéroïdeastéroïde a été alors soumis à des températures allant jusqu'à 700 °C. Pendant les trois derniers milliards d'années, sa composition est restée inchangée. Mais il y a 12 millions d'années, révèle une analyse de l'exposition aux rayonnements cosmiques, un impact a rompu le fragment qui est finalement tombé dans le Michigan.
Toutes ces caractéristiques classent cette météorite dans la catégorie des H4 -- H pour montrer que la météorite est riche en ferfer et 4 pour indiquer qu'elle a subi un métamorphisme thermique. Or seulement 4 % des météorites qui tombent aujourd'hui sur Terre environ sont de cette catégorie. Elles racontent le tout début de l'histoire du Système solaire.
À cette époque, les bombardements de météoresmétéores étaient plus fréquents sur notre jeune planète qu'aujourd'hui. Et alors que les preuves que les matièresmatières organiques sont courantes dans les météorites s'accumulent, les chercheurs s'interrogent de plus en plus sur le rôle de ces météorites dans l'émergence de la vie sur Terre. La composition de la météorite tombée dans le Michigan pourrait ainsi rappeler celles d'autres objets. Des objets susceptibles d'avoir amené la vie sur notre planète.