À la ville comme à la campagne, confiné ou pas, les nuits étoilées de novembre et décembre vous réservent plein de surprises et d’émerveillements. Des planètes notamment (Mars est toujours très brillante) et pléthore de météores. Cette année, la plus belle pluie d’étoiles filantes se déroulera par une nuit sans Lune courant décembre !
au sommaire
À l'inverse du précédent confinement, les nuits sont de plus en plus longues à l'approche du solstice d'hiver, et naturellement les températures sont plus fraîches. Des nuits très longues qui commencent avant 19 h, c'est parfait pour qui veut profiter longuement du ciel étoilé, s'y égarer ou encore le découvrir, pourvu d'être habillé chaudement (une infusioninfusion brûlante à portée de main).
Néanmoins, pour celles et ceux qui vivent en ville ou en banlieue, tous les luminairesluminaires et monuments éclairés du soir au matin ne vont pas s'éteindre pendant le confinement. La nuit restera enveloppée de cette lueur orangée qui efface des milliers d'étoiles. Mais tout n'est pas perdu, car les objets les plus brillants, eux, sont bien visibles.
Sur cette superbe photo de Mars prise depuis la Terre, le 30 octobre, par un astronome amateur, on peut voir le canyon de 4.000 km de long, Valles Marineris.
Mars est toujours très brillante
La grande star du ciel en ce moment est Mars. Un mois après sa plus petite distance avec la Terre (c'était le 6 octobre, et son opposition le 13 octobre), la planète rouge demeure un ardent point brillant aux couleurs de braises que vous avez sans doute déjà remarqué, suspendu haut dans le firmament (à l'est, dés que le coucher du Soleil). Notre voisine demeure une cible privilégiée pour un grand nombre d'amateurs (novices ou pas) et d'astrophotographes.
Malheureusement la période la plus favorable pour l'observer n'est plus très loin de se conclure. Il ne faut donc pas manquer un seul de ses rendez-vous nocturnesnocturnes, avant qu'elle ne soit plus qu'une lueur chancelante. Pour l'instant, Mars domine tous les autres astres, y compris JupiterJupiter, et n'abdique vraiment que lorsque VénusVénus fait son entrée, environ trois heures avant celle du Soleil. Mais bientôt, à mesure que la Terre prend ses distances avec sa voisine rouge, son éclat va donc faiblir et sa taille apparente rétrécir. Jupiter sera alors de nouveau maître de la nuit.
Les deux géantes Jupiter et Saturne
Jupiter justement. Trois mois après son triomphe (son opposition était le 14 juillet), il est toujours là, très brillant, à présent au-dessus du sud-ouest, près de la limite invisible entre les constellationsconstellations du Sagittaire et du Capricorne, en début de nuit. Non loin de lui, SaturneSaturne est toujours là aussi.
Même si les deux géantes gazeusesgéantes gazeuses apparaissent l'une à côté de l'autre vues depuis la Terre, la seconde, magnifique et inoubliable dans un instrument, est en réalité quasiment deux fois plus loin de nous que le monstre Jupiter.
À la ville comme à la campagne, vous pouvez les admirer toutes les deux à l'œilœil nu sans aucune difficulté. Bien sûr, avec une lunette astronomique ou un télescopetélescope, les deux géantes vous en mettront plein les yeux, et cela, même si vous habitez en ville. Et si vous n'en avez pas, sachez que vous pouvez admirer Jupiter et ses quatre plus grands satellites naturels, IoIo, Europe, GanymèdeGanymède et CallistoCallisto, dans une paire de jumelles. La LuneLune aussi vous donnera entière satisfaction avec des binoculaires.
Taurides et Léonides, deux pluies d’étoiles filantes importantes en novembre
Il n'y a pas qu'en août que l'on peut voir des étoiles filantes. Il y en a toute l'année et certaines « pluies », bien que méconnues (elles ne tombent pas pendant les vacances d'été), valent vraiment la peine de sortir au cœur de la nuit.
L'une des plus envoûtantes, et parfois pleines de surprises, est celle des LéonidesLéonides. L'épisode débute comme chaque année le 10 novembre pour s'achever le 30 novembre. Le moment le plus attendu, le pic d'activité, aura lieu dans la nuit du 16 au 17 novembre, quand la constellation du Lionconstellation du Lion bien haut dans le ciel. La Lune n'arrivera que très tardivement, laissant ainsi toute la place aux étoiles filantesétoiles filantes ; en effet, pas de phares dans le ciel qui gêne l'observation de l'essaim météoritiqueessaim météoritique ! Il faut s'attendre à une moyenne de 15 météores par heure avec peut-être des embardées jusqu'à 100 météores.
Mais avant les fringantes Léonides, courant de débris associé à la comètecomète 55P Tempel-Tuttle, il y a les TauridesTaurides nord. Le maximum d'activité est annoncé pour la fin de la nuit du 11 au 12 novembre. C'est bientôt ! L'activité de l'essaim météoritique, dont le radiantradiant campe au sein de la constellation du Taureauconstellation du Taureau (d'où son nom), tout près des PléiadesPléiades (on dirait que les Sept filles d'Atlas les projète à travers la nuit), a commencé le 25 septembre et se terminera début décembre. Au plus fort, cette pluie d'une moyenne de cinq météores par heure reste modérée. Ce sont des grains arrachés à la comète de courte période 2P Encke il y a environ 4.700 ans, selon des recherches, que vous verrez se désintégrer dans la haute atmosphèreatmosphère.
Les Géminides, la plus belle pluie d’étoiles filantes de l’année
Pendant le confinement (qui est susceptible de s'étendre à décembre), toujours dans un site de choix, préservé de la pollution lumineusepollution lumineuse, vous pourrez vous enivrer de la forte pluie des Géminides. Ce sera dans la nuit du 14 au 15 décembre que les étoiles filantes pleuvront par centaines : de 120 à 150 météores plongeront dans l'atmosphère chaque heure. Que du bonheur ! D'autant plus que la Lune sera totalement absente du coucher au lever du Soleil cette nuit-là. Nul doute que ces GéminidesGéminides seront la plus belle pluie d'étoiles filantes de l'année.