L'équipe de Joe Biden a présenté au Congrès les grandes lignes de son premier budget depuis son arrivée à la Maison Blanche pour l'année 2022. Cependant, ce budget est très peu détaillé pour le moment. Concernant l'exploration, si le Président ne renonce pas à retourner sur la Lune, il se veut moins pressé que son prédécesseur Donald Trump. L'objectif d'un retour dès 2024 sera vraisemblablement décalé de quelques années. 


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    Le long marathon budgétaire américain a débuté il y a quelques jours avec la présentation des grandes lignes du premier budget du président Biden pour l'année fiscale 2022, qui commence le 1er octobre 2021. Concernant la Nasa, la Maison Blanche a publié un premier aperçu de sa proposition budgétaire pour l'exercice 2022 qui comprend notamment une augmentation du budget global et des programmes liés à l'observation de la Terreobservation de la Terre. Le détail de cette proposition budgétaire sera rendu public au printemps.

    Notez que ce budget n'est qu'une proposition. Quatre autres étapes très encadrées sont prévues, au cours desquelles le Sénat et la Chambre devront trouver un consensus sur un texte budgétaire, lequel sera alors soumis à l'approbation finale de l'Exécutif en septembre.

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    Concernant l'exploration, malgré un effort portant le budget à 24,7 milliards de dollars, soit une augmentation d'environ 6,3 % par rapport aux 23,2 milliards de dollars que l'agence a reçus au cours de l'année 2021, l'objectif de ramener les humains à la surface lunaire d'ici 2024 a du plomb dans l'aile. En effet, l'augmentation proposée n'est pas suffisante pour couvrir le financement du système d'atterrissage habité, dit HLS (Human Landing System)), capable de déposer des astronautes sur la surface lunaire.

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    Certes, Biden ne renonce pas à la Lune mais, comme nous l'avions déjà suggéré, il préfère décaler de quelques années l'objectif de 2024 fixé par le ex-président Trump. Dit autrement, plutôt que de fixer un calendrier précis, l'équipe de Joe Biden s'en tient à une « série de missions d'exploration avec équipage à la surface lunaire et au-delà ». En marge de la présentation de cette proposition budgétaire, Steve Jurczyk, administrateur intérimaire de la Nasa, a notamment déclaré « qu'une première personne de couleur rejoindrait la Lune dans le cadre du programme Artemis ». Quant à la Station spatiale internationaleStation spatiale internationale, trois milliards de dollars sont prévus pour la faire fonctionner et l'utiliser tout au long de l'année 2022. Ce financement couvre les opérations d'utilisation ainsi que les rotations d'équipage et le ravitaillement du complexe orbitalcomplexe orbital.

    Vue d'artiste du drone Dragonfly. Les véhicules aériens d'exploration robotique ont la cote auprès de la Nasa. Après Ingenuity sur Mars, un drone pourrait voler dans le ciel de Titan. À suivre... © Johns Hopkins (APL)
    Vue d'artiste du drone Dragonfly. Les véhicules aériens d'exploration robotique ont la cote auprès de la Nasa. Après Ingenuity sur Mars, un drone pourrait voler dans le ciel de Titan. À suivre... © Johns Hopkins (APL)

    Dans le domaine de l'exploration robotiquerobotique, ce budget conforte la future mission de retour d'échantillons martiensretour d'échantillons martiens commencée avec PerseverancePerseverance. Il soutient également la mission Europa Clipper à destination de la lune Europe de JupiterJupiter (horizon 2025) et Dragonfly, un drone conçu pour explorer par les airsairs TitanTitan, la plus grosse lune de SaturneSaturne (pas avant 2026). Enfin, l'observatoire Nancy Grace, que le président Trump voulait abandonner, reçoit le financement nécessaire pour un lancement à l'horizon 2025.

    Dans le domaine de l'observation de la Terre, avec un budget en hausse de 250 millions de dollars à 2,3 milliards de dollars, l'équipe de Joe Biden souhaite relancer une partie des programmes abandonnés par Trump et préparer la génération suivante des satellites d'observation de la Terre.