Dans un contexte climatique en constante évolution, Eumetsat a récemment mis en service Météosat-12, le premier satellite de troisième génération de la filière Météosat. Grâce à ses capacités d'observation avancées, ce satellite promet d'améliorer considérablement la précision des prévisions météorologiques. Cet article aborde brièvement les deux prochains projets qui pourraient être sélectionnés par Eumetsat vers la mi-2025.


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    Dans un contexte climatique en constante évolution, prévoir le temps qui fera demain représente un défi permanent et complexe, particulièrement pour les prévisions à long terme et les tendances saisonnières. Cela nécessite une amélioration continue des modèles de prévision, avec l'intégration de données de plus en plus précises et abondantes. Parallèlement, il est crucial de développer une meilleure compréhension des interactions climatiques complexes, notamment grâce à des systèmes d'observation avancés et à l'utilisation de technologies d'intelligence artificielle pour analyser ces données.

    C'est dans ce cadre qu'Eumetsat a mis en service le premier satellite de la série Météosat troisième génération (MTG), rebaptisé Météosat-12. Ce satellite, décrit comme le plus sophistiqué d'Europe, a été salué par Phil Evans, directeur général d'Eumetsat, qui a déclaré : « C'est l'un des systèmes de satellites météorologiquessatellites météorologiques les plus innovants et complexes jamais développés. » Il est équipé de deux instruments principaux, l'imageur combiné flexible (FCI), qui produit des images dans 16 longueurs d'onde distinctes, allant de la lumière visible à l'infrarouge thermique et l'imageur de détection des éclairs (LI).

    Ce satellite de troisième génération est le premier d'une série de six (comprenant quatre imageurs et deux sondeurs) organisés en constellation. Phil Evans souligne qu'« une fois toutes les unités mises en place, la constellation MTG permettra pour la première fois d'observer depuis l'espace le cycle de vie complet d'un orageorage convectif, de la formation des nuagesnuages à la détection des décharges électriques ».

    Les satellites sondeurs de MTG, dont le premier des deux sera lancé en juillet 2025 à bord d'un lanceurlanceur Falcon 9Falcon 9 de SpaceXSpaceX, embarquent un sondeur infrarouge pour l'observation du profil vertical de l'humidité atmosphérique et un spectromètrespectromètre qui analyse la chimiechimie atmosphérique dans les domaines ultravioletultraviolet, visible et proche infrarouge.

    Préparation du futur de la météorologie depuis l'espace

    Pour renforcer la constellation des satellites Météosat, Eumetsat développe également deux satellites Metop-SG, qui seront exploités sur la même orbiteorbite que les satellites Metop existants.

    De plus, Eumetsat étudie deux projets dont la décision devrait être annoncée à la mi-2025 : la constellation Sterna (EPS-Sterna), composée de microsatellitesmicrosatellites équipés de sondeurs à micro-ondes. Cette mission, en orbite polaire, devrait avoir un impact significatif sur l'observation des pôles, où les satellites géostationnairessatellites géostationnaires ont une visibilité limitée et où les satellites MetopMetop nécessitent un temps plus long pour couvrir l'ensemble du globe.

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    Climatologie : l’ESA et Eumetsat s'engagent jusqu'en 2040

    Eumetsat souhaite également capitaliser sur le succès scientifique et technologique de la mission exploratoire Aeolus de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (ESA), qui, de 2018 à 2023, a démontré la faisabilité technique et l'intérêt opérationnelle des mesures précises des ventsvents atmosphériques sur une période prolongée. Cette mission a eu un impact considérable sur les modèles de prévision météorologiqueprévision météorologique numériquenumérique.

    Enfin, Eumetsat envisage d'acheter des données de radio-occultationoccultation auprès de l'industrie européenne, ce qui pourrait renforcer ses capacités d'observation.