Pour le suivi du changement climatique et pour une meilleure compréhension de la météorologie, la continuité des données est une nécessité. En Europe, il est plutôt bien assuré et un nouvel accord vient de la garantir pour les 25 prochaines années.

Il y a quelques jours, l'Agence spatiale européenne (Esa) et l'Organisation européenne pour l'exploitation des satellites météorologiques (Eumetsat) ont signé un accord de coopération relatif à la série des satellites météorologiques MetOp de deuxième génération (MetOp-SG). Une information passée quasiment inaperçue mais qui mérite d'être soulignée. En effet, avec les satellites qui sont déjà en orbite et ceux en construction, cette signature garantie à Eumetsat la continuité dans le suivi des prévisions météorologiques et du changement climatique jusqu'en 2040 !

L'engagement est d'importance car cette continuité des données est indispensable pour les modèles climatiques et météorologiques. Une rupture dans la disponibilité des données crée en effet des incertitudes qui nuisent aux résultats et pénalisent fortement les modèles de prédiction du changement climatique.

Première image de la Terre acquise par le dernier satellite de seconde génération Meteosat, MSG-4, quelques jours seulement après son lancement, le 15 juillet 2015. © Eumetsat

Première image de la Terre acquise par le dernier satellite de seconde génération Meteosat, MSG-4, quelques jours seulement après son lancement, le 15 juillet 2015. © Eumetsat

Six familles de satellites pour surveiller le climat

C'est d'ailleurs pourquoi Copernicus est prévu pour durer ces quarante prochaines années. Ce programme de l'Esa et de l'Union européenne doit couvrir un champ très large de besoins scientifiques liés à la surveillance du climat et ses aléas à l'aide d'une série de six familles de satellites et instruments construits à l'identique pendant toute cette durée.

Comme ceux de première génération, les futurs MetOp-SG apporteront des améliorations significatives dans les domaines de la prévision météorologique, de la chimie atmosphérique, de l'océanographie opérationnelle, de l'hydrologie et de la surveillance du climat. C'est vrai également pour les satellites Meteosat, aussi exploités par Eumetsat, dont le quatrième et dernier exemplaire de la seconde génération (MSG-4) a été lancé cet été par Arianespace, tandis que la mise en service des Meteosat de troisième génération se prépare.