« Un rêve qui devient réalité. » C’est ainsi que les chercheurs commentent aujourd’hui la découverte qu’ils viennent de faire dans la campagne du Royaume-Uni. Les restes d’une météorite rare qui pourrait contenir des informations capitales sur la formation de notre Système solaire.
au sommaire
Le 28 février dernier, aux alentours de 22 h 55, heure de Paris, une boule de feu a traversé le ciel du Royaume-Uni -- et du nord de la France. Elle a notamment été filmée par les caméras du UK Meteor Observation Network. Les chercheurs ont retracé sa trajectoire avant de lancer un appel aux habitants de la région du nord de Cheltenham pour en retrouver les restes.
Ils ont d'abord été localisés -- sous la forme d'un tas de poussière et de cailloux -- sur le bord d'un chemin, dans le village de Winchcombe. Puis les chercheurs ont fouillé la campagne alentour pour finalement en ramasser plusieurs petits fragments.
Le saviez-vous ?
Une recherche similaire est en cours dans le Lot-et-Garonne. Les scientifiques estiment que l’objet qui a traversé le ciel dans la même nuit du 28 février a atterri à une trentaine de kilomètres d’Agen, non loin d’Aiguillon.
Si les scientifiques s'intéressent tant à ces restes, c'est que la météorite qui les a laissés était de celle qu'ils appellent les météorites primitives. Une chondrite carbonée. Une météorite rare. Seulement 51 des 65.000 retrouvées jusqu'à présent sur Terre en sont. Et elles sont parmi les plus vierges de toutes, portant les traces de la formation de notre Système solaireSystème solaire.
Des éléments précieux
Certains fragments de celle-ci apparaissent entièrement noirs et sans traits. D'autres sont gris foncé avec des taches irrégulières et pâles. Bref, la météorite d'origine semble avoir été complexe. Peut-être issue d'un astéroïdeastéroïde et même de plusieurs astéroïdes entrés en collision. Parfois, il n'y a pas besoin d'aller titiller les astéroïdes -- comme l'ont récemment fait les missions Hayabusa2 et Osiris-Rex -- pour récupérer quelques échantillons. La nature nous les apporte presque sur un plateau.
Les chercheurs vont désormais étudier ces restes dans le détail et le plus vite possible. Le fait qu'ils les aient ramassés rapidement après la chute de la météorite devrait en effet les aider à obtenir des informations précieuses portées par des éléments instables. Et par ses composés organiques qui ont pu être au maximum préservés d'une contaminationcontamination par la Terre.