Un premier test de communication et de transfert de données a été réalisé avec succès entre le rover chinois posé à la surface de Mars et la sonde de l’ESA Mars Express, en orbite.
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Actuellement, plusieurs rovers et instruments scientifiques sont présents sur le sol martien. De même, huit sondes orbitent désormais en continu autour de la Planète rouge. Leurs objectifs : collecter un maximum de données pour aider les scientifiques à répondre à ces questions fondamentales : quelle est la géologiegéologie de Mars, quelle a été son histoire, à quoi ressemblait son paysage par le passé, y a-t-il eu de l’eau liquide, et cette planète a-t-elle accueilli la vie ?
Et la collecte d'informations va bon train. En première ligne, les rovers effectuent les mesures, de nature extrêmement diverses, puis transmettent les données à leur sonde en orbite. Celle-ci va alors servir de relais pour transmettre les informations vers la Terre. C'est ainsi que fonctionne le couple chinois composé du rover Zhurong et de la sonde Tianwen-1, contrôlé par la CNSA, l'Agence spatiale nationale chinoise. Mais, dans un milieu aussi vaste et hostile que l'espace, la collaboration scientifique entre les différents pays et plus particulièrement les différentes agences spatiales, est nécessaire.
Une communication à l’aveugle entre le rover chinois et la sonde Mars Express
C'est ainsi qu'en novembre a eu lieu une série de tests de communication entre la sonde de l’ESA Mars Express et le rover Zhurong. Une opération réussie le 20 novembre mais qui ne fut pas une mince affaire.
En effet, les systèmes radio entre les deux instruments ne sont pas totalement compatibles. Si Mars ExpressMars Express est capable de recevoir des communications de Zhurong, l'inverse n'est pas possible. Difficile dans cette configuration d'établir une liaison stable entre le rover et la sonde en orbite. Mais qu'à cela ne tienne. Sur ordre de la sonde Tianwen-1, le rover a pointé son antenne radio vers le ciel et a émis un signal à l'aveugle, reçu avec succès par la sonde Mars Express. Une conversation à sens unique a donc débuté entre deux instruments associés à des missions différentes. Une première ! Zhurong a ainsi pu transmettre des données, qui, relayées par Mars Express, sont bien arrivées sur Terre au centre d'opération de l'ESA. Les données ont ensuite été transmises aux équipes contrôlant Zhurong, à Beijing, qui ont confirmé leur bonne qualité et le succès de l'opération.
La réussite de ces tests est particulièrement encourageante pour affiner la coopération et la communication entre les différentes missions en cours loin de notre Terre.
Mars : les nombreuses données collectées par le rover chinois Zhurong se font attendre !
Arrivé en mai dernier sur la Planète rouge, le rover chinoisrover chinois Zhurong ne cesse de collecter de nouvelles données sur la surface et l'atmosphèreatmosphère de Mars. Si les résultats s'annoncent prometteurs, ils se font cependant attendre par la communauté scientifique.
Article de Morgane GillardMorgane Gillard publié le 1er décembre 2021
Depuis mai dernier, le rover chinois Zhurong arpente la plaine martienne d'Utopia Planitia, située dans l'hémisphère nordhémisphère nord de la planète. Équipé de multiples instruments -- dont des caméras, un système radar, un spectromètre laser et divers capteurscapteurs chargés de mesurer la température, la pressionpression ou encore la force du ventvent --, le robot ne cesse de collecter de nouvelles données sur le climatclimat et la géologie de Mars. Les informations sont transmises régulièrement à la Terre, où de nombreuses équipes chinoises planchent pour les analyser.
Des résultats très attendus par la communauté scientifique
Les résultats sont donc attendus avec impatience par la communauté scientifique. Car le rover s'est posé dans une zone encore non explorée de la Planète rouge et ses investigations pourraient apporter de nouvelles données concernant la présence d'eau ou de glace sous la surface martienne. Parmi les résultats attendus, la présence possible de roches sédimentaires et d'anciens volcansvolcans de boue intéressent donc particulièrement les planétologistes du monde entier puisqu'ils pourraient signifier l'existence passée d'un ancien océan.
À ce jour, peu de données ont cependant été transmises à la communauté scientifique, laquelle trépigne d'impatience dans l'attente de ces résultats prometteurs. Deux articles ont pour l'instant été publiés dans des revues scientifiques. Le premier, en se basant sur l'analyse d'images et de données de frictionfriction entre le sol martien et les roues du rover, propose un premier aperçu des propriétés du sol sur lequel évolue le robotrobot. Le second article analyse les images transmises par la sonde Tianwen-1 en orbite dans le but de localiser précisément le rover à la surface de Mars. Des résultats intéressants mais qui laissent la communauté scientifique sur sa faim. En attendant la publication de nouveaux résultats, Zhurong continue son exploration, lui qui n'était prévu à l'origine pour ne fonctionner que 3 mois.