Après avoir parcouru 500 millions de kilomètres pour rejoindre Mars, la sonde Mars Express en a arpenté le double depuis son installation en orbite il y a plus de 15 ans. Pour fêter l’anniversaire de sa caméra haute résolution HRSC, l’ESA et la DLR nous font visiter la Planète rouge à travers ses yeux perçants. Les paysages sont à couper le souffle.
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Partie de la Terre avec Beagle 2 le 2 juin 2003, la sonde européenne Mars Express s'est mise en orbite autour de notre voisine la Planète rouge, le jour de Noël 2003. C'est le 10 janvier 2004 que la caméra HRSC (High Resolution Stereo Camera) qui venait d'ouvrir les yeuxyeux a transmis sa première image de la surface de Mars en haute résolutionrésolution. Quinze années et quelque 19.000 orbites plus tard -- Mars ExpressMars Express a parcouru au total près d'un milliard de kilomètres autour de la planète ! --, l'instrument qui ne devait fonctionner au départ qu'une année martienne est toujours là et continue de transmettre à la DLR, l'Agence spatiale allemandeAgence spatiale allemande qui l'exploite, des photos détaillées du visage égratigné de Mars. Déjà prolongée sept fois, la mission va poursuivre ses observations jusqu'en 2022.
Mars photographiée sous toutes les coutures par HRSC de Mars Express
Dans ce florilège, vous allez pouvoir découvrir (ou redécouvrir) la palette des paysages martiens que Mars Express a photographiés au fil de ces années. Des images à couper le souffle avec une résolution supérieure à 20 mètres par pixelpixel -- que l'on peut aussi retrouver mises en perspective comme Atlantis Chaos, par exemple -- qui nous font survoler des lieux aussi mythiques que les calottes de glace à ses deux pôles, ses canyons profonds (Valles Marineris,...), des cratères d'impact enduits de neige ou tapissés de dunes de sablesable, d'anciennes vallées de débâcles, les plus grands volcansvolcans du Système solaire comme l'immense Olympus Mons, etc. Sans oublier les deux mini-lunes de Mars, Phobos et Deimos. En 15 ans, HRSC a envoyé à la Terre 360 Go de données brutes pour constituer une cartographie de la planète (80 % pour l'instant). Mais une fois décompressées et traitées, les données représentent à présent un volume de 5.400 Go.
© ESAESA, DLR