Tous les jours, vous pouvez consulter le temps qu’il fait au-dessus et autour d’InSight, une mission arrivée sur Mars il y a trois mois. Le robot possède la station météo la plus précise à ce jour sur la Planète rouge.
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Débarqué le dernier sur la Planète rouge, l'atterrisseur InSight est une station robotisée chargée d'épier les moindres petits « tremblements de Mars » et d'étudier son activité interne. Aussi, afin surtout d'éviter de confondre les mesures avec des perturbations occasionnées en surface par les aléas de la météo, l'atterrisseur est-il doté d'une panoplie d'instruments sensibles aux ventsvents, à la pression atmosphériquepression atmosphérique, aux températures et même au champ magnétique. Évidemment, cela ouvre grand aux Terriens une fenêtrefenêtre sur la météorologiemétéorologie martienne. Tous les jours, la Nasa partage les données recueillies par ce qui est désormais la station météo la plus précise à ce jour installée sur Mars.
Un hiver ensoleillé mais glacial sur Mars
Positionné près de l'équateuréquateur martien, InSight est actuellement au milieu de l'hiverhiver boréal. Ce 24 février par exemple, 88e jour martien (Sol) d'InSight, il a fait au plus « chaud » de la journée -18 °C (le 18 février, il faisait -12 °C). Comme les autres nuits, la température minimale était de -95 °C. Bref, il ne fait vraiment pas chaud sur Mars et on est loin, très loin, des +20 °C relevés dans plusieurs régions de France le 26 février, pourtant elle aussi au cœur de l'hiver boréal. Pour Mars, planète plus éloignée du Soleil où les hivers sont froids, ces valeurs sont normales. En revanche, pour la Terre, ces anomaliesanomalies de température sont plus surprenantes (et inquiétantes) et liées à un réchauffement climatique qui n'est pas d'origine naturelle.
La station météo de la mission fonctionne en continu, 24 heures sur 24, pour au moins deux ans, soit toute une année martienne. Le 24 février, le vent a soufflé plus fort que les jours précédents avec des pointes à 20 m/s. La moyenne de la journée était de 4,8 m/s. Tout cela a évidemment un impact sur le sismométre Seis qui, bien qu'abrité par un bouclier spécialement conçu, est extrêmement sensible aux « bruits » en surface et aux moindres vibrations et variations de pression atmosphérique.
Les mesures de la suite APSS (Auxiliary Payload Sensor Subsystem)) sont importantes aussi pour l'étude de phénomènes atmosphériques comme la récente tempêtetempête globale - comment naissent les tempêtes martiennes ? - qui a condamné le petit roverrover Opportunity, et aussi les petits tourbillons de poussière qui courent régulièrement sur la surface aride de Mars (SpiritSpirit et OpportunityOpportunity en ont surpris beaucoup durant leurs missions). À ce propos, l'équipe d'InSight a remarqué que ces « dust devils » sont fréquents. « Nos données ont déjà montré qu'il y avait beaucoup de tourbillonstourbillons sur notre site, a indiqué Dan Banfield, chargé de la météo pour la mission. Avoir un capteur de pressioncapteur de pression aussi sensible nous laisse en voir passer plus. »