Avec l’objectif de retourner sur la Lune se pose la question du comportement du sol lunaire en cas de mise en place d’infrastructures. Les premières études « sélénotechniques » sont donc en cours en Norvège afin notamment de déterminer la capacité de résistance du régolithe.


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    Avec le lancement des missions Artemis, le retour de l'Homme sur la Lune n'est plus qu'une question de temps. C'est au cours de la mission Artemis III, dont le lancement est prévu pour 2025 (au plus tôt), que des astronautes devraient en effet poser à nouveau les pieds sur notre satellite. Mais le programme est bien plus ambitieux, avec notamment la construction d’une station spatiale (la GatewayGateway) et possiblement l’installation d’habitats sur la surface lunaire.

    Étudier le comportement du sol lunaire et sa résistance

    Mais ce dernier point n'est peut-être pas aussi évident à réaliser qu'il n'y paraît et plusieurs questions se posent, notamment sur la capacité de résistancerésistance du sol lunaire et sur son comportement face à une charge. Sur Terre, les géotechniciensgéotechniciens connaissent bien ce type de préoccupations, auxquelles ils doivent faire face en amont de toute constructionconstruction d'infrastructure. Eh bien, c'est à peu de chose près la même chose pour la Lune. Les premières études « sélénotechniques » seraient ainsi en cours à l'Institut géotechnique norvégien. Bien sûr, les analyses sont ici réalisées à distance, c'est-à-dire sur Terre, sur la base d'échantillons de sol lunaire rapportés par les missions Apollo.

    Concept de base lunaire étudié par l'Agence spatiale européenne. © ESA, P. Carril
    Concept de base lunaire étudié par l'Agence spatiale européenne. © ESA, P. Carril

    Forme des grains, impact de la gravité et des variations de température

    Il s'agit d'études importantes dans l’optique de l’établissement d’habitats lunaires. Car le sol de notre satellite est bien différent de ce que l'on connaît sur Terre. Sur notre Planète, les éléments naturels comme le ventvent et l'eau abrasent en effet rapidement les surfaces des grains et des roches. Or, ce n'est pas le cas sur la Lune. Le régolithe lunaire est ainsi composé de fines particules qui peuvent s’avérer aussi coupantes qu’une lame de rasoir. Un fait à prendre en compte pour la protection des équipements, et notamment des combinaisons. Parmi les autres aspects étudiés : la force de cohésion du sol lunaire, l'impact des importantes variations de température ou encore de la faible gravité sur sa résistance.