Bientôt une carte du risque sismique sur la Lune ? Et pourquoi pas ? Car une nouvelle étude vient de montrer que notre satellite naturel est animé de nombreux séismes en lien avec à sa contraction thermique. Un fait à prendre en compte, notamment dans l’optique de l’installation d’une base lunaire permanente.  


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    Voilà un phénomène étrange et qui, pourtant, est bien réel. La Lune rétrécit. En quelques centaines de millions d'années, les scientifiques estiment que sa circonférence aurait ainsi diminué de 45 mètres environ ! Sur l'ensemble d'un astre de 3 474 kilomètres de diamètre, cela ne représente pas grand-chose, mais tout de même !

    La Lune s'éloigne-t-elle de la Terre en même temps qu'elle rétrécit ? Découvrez la réponse étonnante à cette question dans Science ou Fiction. © Futura

    La Lune se refroidit et se contracte

    Pourquoi notre satellite naturel rapetisse-t-il ainsi à vue d'œilœil (ou presque) ? La cause serait la contraction thermique. En se refroidissant, les roches composant l'intérieur de la Lune se contractent, entraînant une diminution du volume. Comme un grain de raisinraisin que l'on laisse sécher. Mais si ce dernier se ride au fur et à mesure, la Lune, elle, craque de tous côtés. Des failles se forment en effet afin d'accommoder cette diminution de la surface au sol.

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    Une sorte d’activité tectonique qui s'accompagne de séismesséismes. Depuis 50 ans, ces « tremblements de Lunetremblements de Lune » sont enregistrés par le réseau sismique passif installé lors des missions ApolloApollo. Dans les années 1970, ce réseau a d'ailleurs enregistré un séisme de magnitude 5 ! Une activité qui est notablement observée au niveau du pôle sud où de grands escarpements de failles compressives sont observés.

    Image du site Futura Sciences

    Failles observées à proximité du pôle sud de la Lune, en lien avec la contraction thermique de l'astre. © Watters et al., 2024, The Planetary Science Journal, CC by 4.0 Deed

    Des risques de glissement de terrain

    L'un des sites candidats pour l’alunissage d’Artemis III est d'ailleurs situé dans cette région. Un site qui pourrait, d'après une nouvelle étude publiée dans la revue The Planetary Science Journal, ne pas être totalement approprié pour l'installation d'une base lunaire. En effet, une équipe de chercheurs a réalisé des modélisations qui révèlent que les séismes peu profonds qui secouent cette région auraient la capacité de produire de fortes secousses du sol pouvant entraîner des dommages notables à de potentielles installations.

    Il n'est d'ailleurs pas exclu que des glissements de terrain puissent se produire, le sol lunaire étant constitué de très fines poussières non consolidées. Cette étude montre que, même sur la Lune, le risque sismiquerisque sismique existe et qu'il doit être pris en compte dans le choix des futurs sites d'alunissage.

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