La sonde LRO en orbite lunaire a montré que les petits impacts sont bien plus fréquents que ce que l'on pensait mais aussi que ces chocs créent des impacts secondaires aux conséquences sous-évaluées jusqu’à présent. Le sol lunaire serait ainsi retourné cent fois plus vite que ce qui était prédit par les modèles. Sur ces images, on voit la blessure créée par un impact, un cratère de 12 mètres de diamètre, et les éjectas sont bien visibles.
au sommaire
Une équipe de chercheurs qui s'est penchée sur les milliers de clichés détaillés de la surface de la Lune produits par la sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter)) depuis 2009 a eu la surprise de constater que les petits changements sur le terrain sont beaucoup plus fréquents qu'escomptés. En comparant les clichés d'une même région à deux dates différentes, 200 nouveaux cratères d’impacts entre 3 et 43 mètres de diamètre ont été relevés. Soit 30 % d'événements de ce type en plus que ce que les scientifiques avaient prédit auparavant par leurs modèles.
Et ce n'est pas tout : quelque 47.000 changements sur le sol lunaire au total ont été remarqués depuis les premières observations de l'orbiteur de la Nasa. Pour la plupart, il s'agit d'impacts secondaires, des débris projetés sur plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde après la chute d'une météorite. Ces éjectas apparaissent en réalité comme les principaux facteurs de transformation du sol, de son rajeunissement. Et parce qu'ils peuvent surgir de toutes parts, ils sont aussi une menace à prendre en compte pour les éventuelles futures installations humaines.
Jusque-là, les chercheurs estimaient qu'il fallait plusieurs millions d'années pour que soit retournée la totalité du sol lunaire sur environ 2 cm d'épaisseur. L'étude montre qu'en réalité cela se produit 100 fois plus vite que prévu : en 81.000 ans environ, la quasi-totalité de la surface de notre satellite serait ainsi retournée par les impacts secondaires.
Bref, les traces de pas laissées par les astronautesastronautes des missions Apollo ne resteront pas intactes pour l'éternité..., ni même pour un million d'années. Quelques milliers d'années, tout au plus...
© Nasa