La Chine souhaite construire une base sur la Lune au cours de la prochaine décennie, mais ce n’est pas aussi simple que de construire une maison sur Terre ! Pour résister aux terribles conditions de la surface sélène, des chercheurs vont tester une brique artificielle qu’ils ont conçue dans la station spatiale chinoise.
au sommaire
La Chine continue de progresser dans ses travaux de recherche pour construire sa base lunaire. L'agence spatiale chinoise compte établir une présence humaine au pôle Sud sélène et a rassemblé plusieurs pays, dont la Russie, dans son projet de base.
Faire face aux radiations et aux météorites
La surface de la Lune est un lieu très risqué. Y passer quelques jours est dangereux, y construire une base est audacieux. La base lunaire doit pouvoir résister à la forte différence de températures. De jour, le mercure culmine à +150 °C ; de nuit, il descend à -200 °C. Le jour comme la nuit sur la Lune durent 14 jours terrestres. Certes, au pôle Sud, les conditions ne sont pas aussi extrêmes.
Il faut ajouter à cela le risque d'impact de météorites, car la Lune n'est pas protégée par une atmosphèreatmosphère comme la Terre. Enfin, il faut tenir compte des radiations provenant du vent solaire ou des rayons cosmiques, dont nous sommes protégés sur Terre par le champ magnétique terrestrechamp magnétique terrestre.
Une brique lunaire doit pouvoir survivre à tout cela et, de surcroît, protéger les habitants de la base. Plusieurs agences spatiales s'efforcent de créer la brique idéale. La NasaNasa étudie toutes les options y compris les plus loufoques.
Des matériaux lunaires
Des chercheurs chinois ont développé des briques lunaires à partir de matériaux dont la composition est similaire à celle du sol lunaire. D'après les médias gouvernementaux chinois CCTV et CGTN, ces briques sont trois fois plus solidessolides qu'une brique ordinaire. Pour les tester, l'agence spatiale chinoise va en envoyer en orbiteorbite à bord de la station spatiale chinoisestation spatiale chinoise, où elles seront bombardées d'UVUV et de rayons cosmiques pendant trois ans.
Apporter des briques depuis la Terre est extrêmement onéreux, d'où l'idée de les fabriquer sur place avec des matériaux que l'on trouvera à la surface lunaire. C'est ce que l'on appelle l'utilisation in situ des ressources (ISRU).
La Chine parvient de mieux en mieux à déterminer la composition du sol lunaire grâce aux échantillons de roches rapportés par les missions Chang'e 5missions Chang'e 5 et 6.