Deux nouvelles études indépendantes ont permis d’affiner la date du début de l’hybridation entre Sapiens et Néandertal, mettant ainsi en lumière que les populations actuelles d’Eurasie sont le fruit de 7 000 ans de métissage entre ces deux espèces humaines.
au sommaire
Notre génomegénome en témoigne : les populations eurasiatiques actuelles portent en elles des gènesgènes néandertaliens. Certes pas beaucoup - on estime à seulement 1 ou 2 % cet héritage génétiquegénétique - mais suffisamment pour attester qu'à la suite de l'arrivée d'Homo sapiens sur le continent eurasiatique, Sapiens s’est métissé avec Néandertal, présent depuis longtemps sur ce territoire.
On sait, grâce aux témoignages archéologiques, que ces deux espècesespèces humaines ont bien vécu côte à côte pendant plusieurs milliers d'années, jusqu'à la disparition définitive des populations néandertaliennes il y a environ 40 000 ans. Mais de quand date exactement le début de cette hybridationhybridation ?
Un seul flux d’hybridation pendant 7 000 ans
Jusqu'à présent, de précédentes études génomiquesgénomiques suggéraient que le métissage entre les deux espèces aurait débuté très tôt, dès 54 000 ans ou très tard, vers 41 000 ans. Deux nouvelles études, publiées récemment dans Science et dans Nature, apportent cependant de nouveaux éléments. En se basant sur de nouvelles analyses du génome de la population actuelle, mais aussi de restes humains anciens, les chercheurs proposent ainsi que le début du métissage Sapiens-NéandertalNéandertal ne daterait que de 47 000 ans environ. Il aurait par contre perduré de façon continue pendant 7 000 ans.
Une population déjà métissée arrivant en Asie de l’Est
Ces nouvelles dates aident d'ailleurs à expliquer pourquoi les populations actuelles de l'est de l'Asie possèdent une plus grande part d'héritage génétique néandertalien. Les données archéologiques suggèrent en effet qu'Homos sapiensHomos sapiens n'aurait commencé à migrer vers cette région qu'il y a 47 000 ans. Lors de leur rencontre avec les populations néandertaliennes déjà présentes, ces nouveaux arrivants possédaient donc vraisemblablement déjà des gènes néandertaliens, résultat des premières hybridations. Les enfants nés de ces nouvelles unions auraient ainsi possédé un héritage néandertalien plus important.
Ces nouveaux résultats renforcent l'idée que si certains gènes néandertaliens semblent avoir été défavorables, voire létaux à Sapiens, d'autres ont clairement participé à l'adaptation de ces derniers à leur nouvel environnement climatique et pathogènepathogène.