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Les hommes s'intéressent de plus en plus aux sous-vêtements colorés, signe que le pire de la crise est peut-être derrière nous selon des économistes... © BrittneyBush, Fotopédia, cc by nc nd 2.0
L'économie n'est pas une science exacte. Pourtant, on l'entend tous les jours, les experts nous font régulièrement part de leurs prévisions sur les mois ou les années à venir. Comment sont-ils capables de lire (plus ou moins bien d'ailleurs) l'avenir ? Grâce à des signaux associés à des tendances.
Exemple : lorsque les voyants sont au vert, les femmes vont plus souvent consulter les tailleurs pour se faire faire des ourletsourlets à leurs pantalons. En effet, si les vêtements nous sont indispensables, certaines fantaisies de confort ou de mode peuvent être évitées le jour où les portefeuilles sont vides. Si la population féminine se le permet, c'est qu'elle en a les moyens et qu'elle est prête à dépenser.
Cependant, de manière générale, les hommes se fixent un budget vêtements moins important que celui de la gent féminine. La mode masculine peut-elle devenir le révélateur de l'économie d'un pays ? Oui, si l'on se fie aux slips et aux caleçons.
Des sous-vêtements colorés, symboles d’une pérennité retrouvée
Des analystes avaient remarqué qu'à partir de 2008, année du début de la crise, les sous-vêtements de couleurs ont commencé à se vendre moins bien. Face à la baisse du pouvoir d'achat des ménages, les hommes se reportaient sur les teintes bien plus classiques et ternes, car moins chères.
Le cours du slip remonte à Wall Street. Des signes rassurants pour certains des plus grands économistes du monde. © Groenning, StockFreeImages.com
Pourquoi les sous-vêtements ? Parce que par définition, ils sont cachés par les autres habits. Ainsi, pour rester séduisant quand on n'a plus d'argent, mieux vaut investir dans ce qui se voit de tous au premier abord : manteaux, pulls, chemises et pantalons. Le reste relève plus de l'intimité, on peut plus facilement le sacrifier.
Mais d'après Deadgoodundies, entreprise britannique de vente en ligne de lingerie et de maillots de bain, la tendance s'inverserait. La firme a recueilli les données des ventes depuis 2007. Et (bonne) surprise, les caleçons colorés connaissent une nouvelle heure de gloire. Les ventes repartent à la hausse, un signe d'espoir pour les économistes.
Une mode plutôt qu’une nécessité
Ceux-ci se veulent malgré tout prudents car on n'est jamais à l'abri d'un effet de mode. Cependant, le marché est en tel essor qu'il existe désormais davantage de couleurs dans la lingerie pour hommes que pour celle des femmes, à en croire Jane Garner, la directrice de Deadgoodundies. La population masculine serait de nouveau encline à se faire plaisir et à acheter des slips pour suivre la tendance plutôt que par nécessité. Le signe que les bourses des ménages sont plus remplies.
Que les places financières du monde entier se rassurent donc. Le cours du sous-vêtement masculin serait en pleine remontée. L'économie mondiale devrait ainsi mieux se porter.