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Une cité égyptienne découverte par Sarah Parcak en 2007 grâce à une imagerie infrarouge par satellite. © Sarah Parcak/Live Science
Elle a eu droit à une soirée sur la BBC et son annonce connaît un franc succès. Sarah Parcak, de l'Université d'Alabama à Birmingham, présente en effet un ensemble de découvertes d'une ampleur exceptionnelle : la localisation de pas moins de dix-sept pyramides égyptiennes jusque-là inconnues et de milliers de tombes ou d'habitations de cette époque. Les découvertes ont été confirmées par des fouilles (deux pyramides, notamment, ont été mises au jour) mais c'est depuis le bureau de l'archéologue qu'elles ont été réalisées.
Sarah Parcak a en effet utilisé des images de satellites américains évoluant à 700 kilomètres d'altitude et analysant la surface terrestre dans le domaine infrarouge. Cette gamme de longueur d'onde visualise les différences de densité du sol, ce qui peut mettre en évidence des constructionsconstructions enfouies. Les structures en briques, explique la chercheuse, se repèrent particulièrement bien.
Après l’avion, les satellites : les archéologues prennent de la hauteur
L'archéologue étudie cette méthode depuis plusieurs années et, de son propre aveu, ne s'attendait pas à des résultats aussi spectaculaires. L'ampleur de la découverte montre au passage que le sous-sol égyptien recèle encore bien des trésors, ce que ne manque pas de souligner Sarah Parcak, selon laquelle le Nille Nil a sûrement recouvert de nombreux sites.
En 2007, après avoir déjà découvert ainsi une ancienne cité égyptienne, elle expliquait que l'urbanisation envahissante grignotait inexorablement des sites d'intérêt archéologique. Les images satellitaires permettront peut-être de réaliser des fouilles avant la destruction de restes de construction. Elles ouvrent aussi un nouveau champ d'investigation pour l'archéologie, qui complètera les vues aériennes, prisées des archéologues.