Bien que nombreuses, notamment en France, les peintures rupestres qui ornent certaines grottes restent très mystérieuses. On ignore pour l’instant quelle était leur fonction ou leur signification. Une récente étude - loin de faire l'unanimité - suggère qu’elles pourraient représenter une forme de calendrier lunaire.
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Cerfs, mammouthsmammouths, chevaux et autres animaux du PléistocènePléistocène ornent souvent les parois des grottes d’Europe, d'Afrique et d'Asie. Témoignages d'un temps révolu où l'Homme était encore un chasseur-cueilleur, ces peintures rupestres fascinent et intriguent. Car le mystère reste entier quant à leur signification ou leur fonction.
Faut-il n'y voir que de simples représentations artistiques, ou sont-elles associées à une fonction plus symbolique ? Ces peintures avaient-elles une importance rituelle, servaient-elles à s'attirer la bienveillance de puissances surnaturelles, ou étaient-elles une forme de transmission culturelle, voire de langage écrit primitif ?
La question restera certainement à jamais ouverte. Ce qui n'empêche pas les chercheurs d'émettre de nombreuses hypothèses.
Un calendrier lunaire archaïque ?
Récemment, une équipe a ainsi proposé que certaines représentations pourraient avoir servi de calendrier lunaire. L'étude, publiée en 2023 dans la revue Cambridge Archeological Journal, basée sur l'étude de peintures rupestres présentes en Europe et datant de 45 000 à 12 000 ans, souligne que de nombreuses représentations d'animaux sont souvent associées à des symboles abstraits, notamment des points et des lignes verticales. La signification de ces symboles a en effet de quoi intriguer. En les analysant, les chercheurs notent cependant que les symboles sont souvent regroupés et que leur nombre n'excède jamais 13.
Un chiffre qui trouve une résonance dans l'environnement naturel, car il s'agit du nombre de nouvelles lunes dans une année. Coïncidence ? Pour les auteurs de l'étude, il y aurait bien un lien, suggérant que les peintures rupestres, certaines tout du moins, pourraient représenter une sorte de calendrier lunaire. Dans ces tableaux, certains animaux sont d'ailleurs affublés du symbole « Y », qui pourrait indiquer le mois durant lequel cette espèceespèce met habituellement bas.
Une hypothèse déconstruite par une nouvelle étude
Une nouvelle étude vient cependant contredire cette hypothèse en révélant qu'il existerait bien des séquences de lignes et de points possédant plus de 13 symboles, et que ces exemples auraient été volontairement exclus de la première étude.
De plus, les chercheurs de l'article publié également dans la revue Cambridge Archaeological Journal soulignent que toutes les espèces animales présentées mettent bas durant les premiers mois du printemps et que ce fait devait être une évidence pour les chasseurs-cueilleurs, qui n'auraient alors pas eu besoin de mentionner cette observation dans leur soi-disant « calendrier ».
En bref, il n'y aurait aucune argumentation solidesolide permettant d'affirmer que les peintures rupestres représenteraient un calendrier lunaire archaïque. Le mystère reste donc entier !