Les preuves archéologiques révèlent que de tout temps, plusieurs espèces du genre Homo se sont côtoyées. Si le duo Néandertal-Sapiens est bien connu, on sait que nos ancêtres se sont partagés l’Asie avec d’autres espèces, dont une vient d’être récemment identifiée.


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    Si aujourd'hui Homo sapiens est la seule et unique espèceespèce humaine sur le Globe, cela n'a pas toujours été le cas. Entre 300 000 et 45 000 ans, nos ancêtres ont en effet côtoyé d'autres espèces du genre HomoHomo. La plus connue est bien sûr Homo neanderthalensis, mais ce n'est pas la seule. Les études archéologiques ont révélé l'existence simultanées d'au moins quatre autres espèces, tout particulièrement en Asie. Des restes fossilisés, plus ou moins complets, ont ainsi permis d'identifier Homo floresiensis à partir de fossilesfossiles trouvés sur l’île de Flores en Indonésie, Homo luzonensis à partir de restes découverts sur l'île de Luzon dans les Philippines et Homo longi, dont des fragments ont été trouvé en Chine. Sans compter le mystérieux humain de Denisova (Homo denisovensis), retrouvé dans le sud-ouest de la Sibérie.

    Le crâne d'un humain moderne (à gauche), comparé à celui de l'humain de Florès (à droite). La dimension de ce dernier est étonnamment petite. Pourtant, cet être fabriquait des outils. © Peter Brown
    Le crâne d'un humain moderne (à gauche), comparé à celui de l'humain de Florès (à droite). La dimension de ce dernier est étonnamment petite. Pourtant, cet être fabriquait des outils. © Peter Brown

    Définition d’une nouvelle espèce du genre Homo

    Pourtant, de nombreux fragments fossiles d'homininéshomininés n'ont jusqu'à présent pas pu être clairement associés à une espèce connue, souvent en raison de données insuffisantes ou ambiguës. Pour les chercheurs et auteurs d'une nouvelle étude considérée comme « provocante » publiée dans la revue Nature communications, le mystère entourant ses fragments pourrait s'expliquer par le fait qu'ils n'appartiennent effectivement à aucune des espèces citées ci-dessus. Sur la base de l'analyse de ces fossiles mais également de certains restes auparavant attribués à Denisova, ces scientifiques ont ainsi défini une nouvelle espèce, nommée Homo juluensis.

    Les témoignages fossiles suggèrent que cette espèce était dotée d'un large crânecrâne, d'où son nom Juluren, qui signifie « personne à large tête ». Elle aurait été présente en Asie de l'est entre 300 000 et 50 000 ans, date à laquelle elle aurait disparu. Cette proposition qui reste pour l'instant discutée au sein de la communauté scientifique permettrait de clarifier l'origine des restes humains retrouvés dans cette région du Globe.