L’analyse de deux dents de lait vient de révéler l’existence d’un groupe humain jusqu’alors inconnu. Ces hommes vivaient en Sibérie pendant la dernière période glaciaire et pourraient être les ancêtres des populations amérindiennes.
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De l'ADNADN de deux dents de laitdents de lait humaines a permis à des chercheurs de l'université de Cambridge (Royaume-Uni) d'identifier un nouveau groupe d’hommes. Ceux qu'ils ont baptisés les « vieux Sibériens du nord » vivaient dans les conditions extrêmes qui régnaient sur le bassin de l'Iana pendant le dernier âge de glace.
Les chercheurs savaient déjà que les lieux étaient peuplés depuis plus de 40.000 ans. Mais les détails de l'histoire démographique locale restaient mystérieux. Une analyse de 34 génomesgénomes datant d'il y a 31.000 à 600 ans a permis de clarifier les choses et de montrer que la région était initialement peuplée par les vieux Sibériens du nord.
Un nouveau regard sur les migrations
Ce peuple aurait joué un rôle important dans l'histoire de l'humanité. « Ces découvertes ont considérablement changé ce que nous pensions connaître de l'histoire des migrations humaines dans son ensemble », affirme Martin Sikora, chercheur à l'université de Copenhague. Ces vieux Sibériens du nord pourraient en effet constituer le « chaînon manquantchaînon manquant » de la compréhension de la génétiquegénétique de l'ascendance amérindienne.
L'ADN d'un homme âgé de 10.000 ans, et découvert sur un site sibérien, semble en effet être le mélange de l'ADN de ces vieux Sibériens du nord avec ceux de peuples d'Asie de l'Est. Et il est très similaire à celui des Amérindiens. Ils constituent les premiers restes humains aussi étroitement liés aux populations amérindiennes découverts en dehors des États-Unis.