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Une nouvelle momie vient d'être découverte près de Louxor, à El-Assasif. C'est le secrétaire d'État aux antiquités, Mohamed Ibrahim, qui vient de l'annoncer en personne. Une équipe d'archéologues égyptiens et espagnols, qui avait exhumé l'an dernier le sarcophage d'un enfant de la XVIIe dynastie, explorait la tombe d'un trésorier au service de la reine Hatchepsout, qui régna lors de la XVIIIe dynastie. C'est au cours de ces fouilles que les scientifiques ont repéré un sarcophage en boisbois peint de deux mètres de long et de 42 cm de haut, très bien conservé. Le couvercle porteporte des représentations de plumes d'oiseaux. En revanche, deux autres sépulturessépultures voisines avaient, elles, été pillées.
Selon les propos du responsable des antiquités (un poste longtemps occupé par Zahi Hawass), rapportés par l'AFP, ce sarcophage daterait de la XVIIe dynastie, 1.600 ans avant J.-C. Les inscriptions indiquent les titres du défunt, qui n'a pas encore été identifié. Selon toute vraisemblance, il s'agirait d'un haut dignitaire.
Un cartouche royal au nom d'Amenhotep III retrouvé à Louxor, non loin de hiéroglyphes semblables désignant son fils. © MSA (Ministry of State for Antiquities)
Une nécropole égyptienne encore à explorer
Non loin de là, dans la tombe du vizir Amenhotep-Huy, l'équipe a également découvert des inscriptions voisines portant les noms d'Amenhotep (ou Aménophis) III et de son fils Amenhotep IV, qui s'est ensuite fait appeler Akhenaton. La proximité de ces cartouches royaux prouverait, selon l'équipe, que les deux rois ont régné ensemble durant un temps. Avec sa tentative d'imposer un culte monothéiste du soleil (Aton) et ses réformes multiples, Akhenaton, pharaon hors normes et père de Toutankhamon, passionne les égyptologues.
Peu de temps auparavant, dans la nécropole de Tel El-Tabila (région de Daqahleya, à une centaine de kilomètres au nord du Caire), des archéologues avaient exhumé trois squelettes, séparés, entourés de nombreuses amulettes. Dans un tombeau de 10 m de longueur et de 7 m de large, un sarcophage renfermait le corps momifié d'une femme. Enterrée avec 180 statuettes funéraires, ou ouchebtis, elle devait être elle aussi d'un rang social élevé. L'époque est toute différente : nous serions là dans la période tardive de l'ancienne Égypte, au crépuscule de cette civilisation. Les égyptologues ont donc de nouveau de quoi travailler et débattre, pour écrire cette histoire longue de trois millénaires...