Une nouvelle étude révèle que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs du Mésolithique savaient déjà fabriquer des objets en fibres végétales tressées, comme des paniers ou des sandales. Cette découverte repose sur la datation d’anciens objets exceptionnellement préservés retrouvés dans une grotte en Espagne.
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L'un des sites préhistoriques les plus emblématiques de la péninsulepéninsule Ibérique vient de révéler de nouveaux secrets sur le savoir-faire de nos ancêtres. C'est dans la grotte de los Murciélagos, près d'Albuñol, en Espagne, que des restes de 76 objets constitués de boisbois, de roseau et de tiges de plantes herbacées ont été retrouvés. La découverte ne date pas d'hier cependant, puisque c'est lors d'opérations minières, durant le XIXe siècle, que ces trésors de la préhistoire ont été exhumés. Une découverte unique car il est rare que des matériaux périssables, comme les fibres végétales, soient correctement conservés. Les conditions toutefois très sèches de la grotte de los Murciélagos ont permis leur exceptionnelle préservation par dessiccation.
Une pratique de la vannerie il y a déjà 9 500 ans
Longtemps, ces restes, parmi lesquels des paniers, des outils en bois et des sandales, ont d'ailleurs été considérés avec méfiance, leur authenticité semblant difficile à établir. Pourtant, de premières datations par radiocarbone réalisées dans les années 1970 leur attribuaient un âge de 7 200 à 6 800 ans. Mais une nouvelle étude révèle que ces objets pourraient être encore plus anciens. Les résultats ont été publiés dans la revue Science Advances.
Une nouvelle campagne de datation a en effet révélé qu'ils pourraient avoir jusqu'à 9 500 ans. Cela en ferait donc la plus ancienne preuve d'une pratique de vannerie réalisée par des chasseurs-cueilleurs du Mésolithique. La qualité et la complexité de réalisation de ces objets met en lumière l'étonnant savoir-faire développé par ces dernières sociétés de chasseurs-cueilleurschasseurs-cueilleurs, juste avant l’arrivée de l’agriculture dans le sud de l’Europe.