La sonde japonaise Hayabusa-2 a survolé la Terre le 3 décembre, à plus de 3.000 km de sa surface, pour bénéficier de l’assistance gravitationnelle. L'occasion de réaliser de surprenantes photographies de notre planète. Sa route la conduit désormais vers l’astéroïde géocroiseur Ryugu qu’elle devrait atteindre en juillet 2018.

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    Lancée il y a tout juste un an depuis Tanegashima, au Japon, par une fuséefusée H-IIA, la sonde Hayabusa-2faucon pèlerinfaucon pèlerin » en japonais) était de retour dans les parages ce jeudi 3 décembre 2015. Ce n'est pas pour rentrer de mission (celle-ci n'a pas encore commencé) mais pour bénéficier, grâce à l'assistance gravitationnelle, d'une accélération supplémentaire de 1,6 km/s. Sa vitesse de croisière vers sa cible 1999 JU3 alias RyuguRyugu est désormais de 31,9 km/s.


    Animation du survol de notre planète par Hayabusa-2, effectué le 3 décembre 2015. La sonde japonaise venue prendre de l’élan dans son périple vers l’astéroïde Ryugu, est passée dans l’ombre de la Terre entre 09h58 TU et 10h19 TU et a survolé Hawaï à 3.142 km d’altitude. © Jaxa

    La Terre vue par la sonde japonaise

    À 10 h 08 TU (11 h 08 en France métropolitaine), la sonde spatiale est passée à quelque 3.142 km de la Terre, survolant notamment Hawaï et le Pacifique, du nord vers le sud. Avec une distance neuf fois supérieure à celle de la Station spatiale internationale (ISSISS), il était impossible pour tout observateur terrestre de remarquer dans le ciel nocturnenocturne cet objet mesurant seulement 1,5 mètre de large. La sonde a quant à elle pu photographier notre planète (voir les photos ci-dessous et ici).

    Lors de son passage près de notre planète, la sonde japonaise a pu réaliser plusieurs photographies de la Terre. © Jaxa

    Lors de son passage près de notre planète, la sonde japonaise a pu réaliser plusieurs photographies de la Terre. © Jaxa

    À l'instar de son prédécesseur HayabusaHayabusa - qui après avoir rendu visite à l'astéroïde Itokawa (environ 600 km de long) en 2010 est rentré sur Terre avec des échantillons -, cette seconde déclinaison va se rendre auprès du géocroiseur de la famille Apollon, Ryugu (environ 980 m), qu'elle devrait atteindre en juillet 2018, pour accomplir une mission analogue.

    La Terre et la Lune photographiées le 26 novembre 2015 par Hayabusa-2. La sonde japonaise était alors 3 millions de km. © Jaxa

    La Terre et la Lune photographiées le 26 novembre 2015 par Hayabusa-2. La sonde japonaise était alors 3 millions de km. © Jaxa

    À la différence toutefois que la sonde va débarquer l'atterrisseur Mascot (MobileMobile Asteroid Surface Scout), développé par l'agence spatiale allemandeagence spatiale allemande et le Cnes, et provoquer un impact dont les débris seront étudiés et collectés. Son retour chez nous est prévu à la fin de l'année 2020, si tout va bien.